Identité Culturelle et Intégration Socio-économique des jeunes issus de l’immigration comorienne à Marseille
INSTITUT NATIONAL DE
ET DE L’ÉDUCATION POPULAIRE
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Cycle de Formation de consultant
Conseil et Développement en Politique de Jeunesse
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Année Universitaire 2007/2008
Mémoire de fin d’étude
Thème
Identité Culturelle
et Intégration Socio-économique des jeunes issus de l’immigration comorienne à
Marseille
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Présenté
et soutenu par :
ABDOURAHIM BACARI
Sous la direction de :
M. Jean Pierre Haltère
TABLE DES
MATIERES
1.2 Type
d’étude et population
CHAPITRE I - SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET CONDITIONS
CLIMATIQUES DES COMORES
2. Les Comores dans l’océan indien
3. Les Comores, un pays pauvre
Chapitre II - SITUATION ÉCONOMIQUE
2. Une économie peu florissante
CHAPITRE III - QUELQUES GRANDES LIGNES DE L’HISTOIRE DES
COMORES
2. Les Comores anciennes colonie
française
3. L’islam unique religion des
comoriens
Chapitre IV - LES
DIFFÉRENTS PROBLEMES AUXQUELS LA JEUNESSE COMORIENNE EST CONFRONTÉE AUX COMORES
1. Enseignement supérieur et Formation aux
Comores :
2. Enseignement primaire et secondaire
CHAPITRE V -
L’IMMIGRATION ET INSERTION
1. Une population traditionnellement migrant
2. L’immigration comorienne en France
3. Les comoriens à Marseille face aux quotidiens
Les
jeunes comoriens à Marseille
4. Les activités traditionnelles organisées par
les comoriens à Marseille
5. Conflit dans les familles comoriennes à
Marseille entre parents et enfants
6. Des fiançailles au grand mariage
7. Le grand mariage et jeune génération
CHAPITRE VI -
IDENTITÉ ET TERRITOIRE
4. Le cadre culturel des jeunes
d’origine comorienne et ses conséquences
2. Rôles des associations comoriennes à Marseille
3. Quelques hypothèses générales
REMERCIEMENTS
Ce mémoire que vous
êtes entrain de consulter résulte d’un parcours scolaire toujours orienté vers
la recherche et l’envie de servir la curiosité intellectuelle, socle de la
réussite de toute nation. Le choix de « l’identité culturelle et
l’intégration socioéconomique des jeunes issues de l’immigration comorienne à
Marseille » voudrait contribuer à mettre en exergue cette population, ses
initiatives, ses forces, de même que ses faiblesses.
Je ne prétends pas
avoir décelé tous les contours de cette population qui est mienne et que j’aime
particulièrement. Si simplement, j’ai voulu éveiller des consciences, susciter
des envies, pousser à un changement. Que cette jeunesse ne cède pas une
certaine fatalité. L’intégration passe par l’école, le respect des valeurs
laïques de la république et l’audace de prétendre à des fonctions politique et
administratives loin du statut actuelle.
Je prendrai
volontiers et avec beaucoup de gratitude toute remarque et analyse positive
pour améliorer ces recherches. Aussi, me permettrai-je de remercier les talents
et les bienveillances qui m’ont accompagné et critiqué pour aboutir à ce
mémoire. Je pense d’abord à la famille Fundi Bacari Ahmadi Mzé, ma famille, car
Je me sens chaque jour fier d’y naître et chanceux de profiter comme mes frères
et sœurs de cet amour parental permanent. Que mon grand frère Dada touwa né
Abdouel karimou Bacari retrouve ici toute ma reconnaissance pour son soutient
logistique et financier sans quoi ma formation eût été hypothétique. Je
remercie la commune d’Idjikundzi en particulier monsieur le Maire Ali Mrodjaé
et son secrétaire Mohamed Zoubére de me
faire bénéficié cette formation.
Je remercie également mon ami Abdillah Saadi Kemba (Esta), le
Secrétaire général de « Massif », Mohamed Soudjay (Mauguin), monsieur
Soula Daoud, directeur de l’INJS (institut national de la jeunesse et des
sports) et le secrétaire général du commissariat de la jeunesse des Comores,
monsieur Soilih Moumine de tous ce qu’ils ont fait pour que je puisse profiter
cette formation ô combien imprtant pour les Comores.
Je remercie aussi
l’INJEP pour son apport pédagogique, Jean pierre Halter, Catherine Picard et
Élodie Sans Chagrin, ainsi que pour l’aide à la mise en page, Frédéric Sallée.
Tous mes remerciements sont adressés à mes amis de Marseille de la rue Duverger
et de la rue Crimée. Un grand merci
aussi à Nourdine M’baé pour sa relecture finale attentive qui a contribué à
clarifier certaines approches de ma réflexion.
Introduction
Introduction
Après plusieurs années de
colonisation française, l’archipel des Comores
a renforcé ses relations avec
Durant ces conflits, des
comoriens ont combattu pour la victoire
de
Le 06 juillet 1975 les
Comores accèdent à leur indépendance mais, suite à une profonde instabilité
socio politico-économique[1],
que traverse le pays, beaucoup des comoriens vont progressivement quitter leurs
pays pour s’installer en France[2].
De par sa situation
portuaire, qui s’ouvre face à l’Afrique, Marseille est la première ville
d’accueil des ressortissants comoriens. Actuellement, la cité phocéenne compte
une forte communauté comorienne, dont une partie non négligeable est de la
deuxième génération. Les premiers navigateurs comoriens vont apprendre les
cotes marseillaises. La ville deviendra un centre par excellence d’intégration
facile.
Dans leur pays d’origine,
aux Comores, il est souvent le cas de voir des enfants nés en France, inscris
dans des établissements scolaires du secondaire. Le plus souvent, il s’agirait
des enfants en conflit avec les parents en France.
Tandis qu’à Marseille, le
milieu pénitentiaire commence depuis ces dix dernières années à connaitre une
fréquentation de jeunes issus de l’immigration comorienne et la délinquance
juvénile s’observe de jour en jour chez ces jeunes, dont les parents sont
connus comme une communauté calme et respectueuse.
Quelle place les jeunes
d’origine comorienne occupent aujourd’hui dans la cité phocéenne ? À cette
question, bien qu’une partie de ces jeunes réussissent des études dans des
universités de Marseille, la grande partie des comoriens de Marseille, sont des
restaurateurs, des ouvriers de pointes et de jardiniers.
Pour cette communauté
estimée à plus de 70 000 personnes[3],
soit l’équivalent de 10% de la population de Marseille, on trouve aujourd’hui
des élus politiques locaux, au niveau des départements hormis dans les régions
où est issue un nombre important d’électeurs
de cette communauté.
Depuis très peu, on
commence à déchiffrer ici et là, des petites épiceries tenues par des membres
de la diaspora comorienne de Marseille, pourtant les produits tropicaux à consommation locale sont vendus par des
ressortissants asiatiques et/ ou maghrébins.
Depuis que les comoriens
se sont installés à Marseille, un seul enfant originaire des Comores
indépendantes, a connu la pelouse du stade Vélodrome de Marseille et cela dans la dernière moitié
des années 90, pendant que le Club était en plein succès incontestable.
Dans le cadre de notre
étude nous voudrions voir de quoi la non-intégration sociopolitique et
économique serait l’origine. Le poids de l’identité culturelle des parents très
liés et solidaires avec les coutumes et mœurs du pays, jouerait-il un rôle pour
cette situation ?
Le mode de vie de cette
communauté n’expliquerait il pas ce phénomène? Peut-on concevoir une
nouvelle forme d’intégration de la communauté comorienne de Marseille ?
Quelle différence y a t-il entre l’ancienne intégration et la nouvelle dont
l’impact est considérée comme originel suivant les grandes mutations qui
s’opèrent de jour en jour dans la cité phocéenne ?
Avec ses plus de
70 000 personnes d’origine comorienne, Marseille peut être qualifié comme
étant, la deuxième ville des Comores, après Moroni la capitale fédérale dont le
nombre d’habitants est relativement égal à celui de Marseille.
Dans cet archipel de
quatre îles volcaniques, dont plus de 68% de ses 575.660 habitants
ont moins de 35 ans, la pauvreté pousse la population vers une immigration
souvent socio-économique. Le pays est un des plus pauvres de la planète (132ème
sur 177 pays) avec un Produit National Brut par habitant de 450 dollars et une
dette extérieure estimée à 264 millions de Dollars[4].
En effet, la diaspora
comorienne nettement solidaire au pays, contribue fortement au développement
socio-économique des Comores. Le montant des envois de devises est estimé à
plus de 42 millions d’euros par ans[5].
Par ailleurs, les
restrictions que connaissent actuellement les candidats à l’immigration vers
Les nouvelles théories du
micro crédit soutenues par les institutions internationales comme
Pour disposer un outil
facilitant l’information en faveur de l’intégration des Comoriens de Marseille,
les résultats de notre étude constitueraient les bases d’une meilleure
communication.
Méthodologie de l’étude
1.1 Objectif
d’étude
Déterminer la part de
l’identité culturelle sur l’intégration sociale et économique ou non des jeunes
issus de l’immigration comorienne à Marseille.
1.2 Type
d’étude et population
Il s’agirait d’une
approche méthodologique qui utilisera un entretient administré avec deux bras
d’études :
Jeunes : des jeunes
de 15 à 35 ans d’origine comorienne nés en France ou arrivés en France avant
l’âge de 10 ans,
Parents : des Mères
et des pères d’enfants d’origine comorienne vivant à Marseille depuis plus de 3
ans et ayant un enfant au moins en charge dans cette même ville.
1.3 Échantillon
Pour les jeunes : on
essaie d’en rencontrer une cinquantaine nés en France ou arrivés en France
avant l’âge de 10 ans ainsi qu’une cinquantaine de jeunes nés aux Comores et
arrivés en France à près l’âge de 10 ans - dont 25 filles et 25 filles.
Pour les parents :
25 mères et 25 pères.
1.4 Lieux
d’études
Les lieux d’accueil
socioculturel et associatif fréquentés par les comoriens de Marseille et les
lieux de résidence seront utilisés pour l’administration de entretiens. Il
s’agit notamment :
Des associations de
migrants comoriens (MASSIF, FECOM, ASFCF, ICI, Action solidarité…)
Des centres sociaux, les
centres d’animation culturelle,
Des lieux d’habitation de
comoriens.
1.5.
Période de l’étude
Les investigateurs de
cette étude ont été réalisés en partenariat avec des associations comoriennes à
Marseille. L’étude s’est déroulée lors de nos absences de l’INJEP.
De novembre à décembre : élaboration
des questionnaires et leur validation par l’équipe de recherche de l’INJEP,
De janvier à avril :
administration des questionnaires
Mai :
Dépouillement des questionnaires et saisie des données de l’étude,
Juin –juillet :
Analyse des données et rédaction du rapport final
Septembre : présentation
et soutenance du mémoire.
2.1 Encadrement scientifique
L’étude est encadrée par
l’équipe de l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) de l’INJEP.
2.2 Encadrement de terrain
Pour la réalisation de
l’étude,
CHAPITRE I
SITUATION
GÉnérale DES COMORES
SITUATION GÉnérale DES COMORES
I. SITUATION GEOGRAPHIOQUE ET HISTORIQUE
Les
Comores sont situées dans l’océan indien à l’entrée nord du canal du Mozambique
à 400km du nord-ouest de Madagascar et à 300km des cotes Est africaine.
L’archipel des Comores est composé de quatre îles sœurs situées entre elles de
30 à 40km dont Grande Comores
(Ngazidja), Anjouan (Ndzouani), Mayotte (Maoré) et Mohéli (Mwali).
Carte n°1 :
Les Comores dans le
monde

1. Caractéristiques
physiques
Cette ancienne colonie
française, les îles Comores sont situées à l’entrée Nord du Canal de Mozambique
dans l’Océan Indien, à égale distance (
Carte n°2 : situation géographique
des Comores

Les Comores, est un archipel
de quatre îles volcaniques principales réparties sur un axe Nord-Ouest Sud-est.
Il couvre une superficie de 2236 km2 répartie sur les quatre îles d’origine
volcanique : Grande Comore (Ngazidja) : 1147 km², Anjouan (Ndzouani) : 424 km²,
Mohéli (Moili) : 290 km², Mayotte (Maoré) : 374 km². Cette dernière est restée
sous administration française, au moment de l’accession du territoire à
l’indépendance, le 6 juillet 1975. Du fait de cette situation, la souveraineté
de
Carte n°3 : Disposition et
répartition géographique des iles Comores

2. Milieu naturel et environnement
Ces 4 iles n’ont
probablement jamais été reliées aux grandes terres voisines. Le volcanisme a
d’abord mis en place Mayotte et Mohéli puis, beaucoup plus tard, Anjouan et la
Grande Comore. Les 2 iles les plus anciennes ont un relief relativement doux
(points culminants compris entre 500 et
Les Comores ont un climat
tropical avec deux saisons : la saison fraîche et sèche qui va de mai à octobre
et la saison chaude pluvieuse qui va de novembre à avril, avec une température
variant entre 15 °c et 33 °c. L’environnement est une préoccupation compte tenu
des risques potentiels liés aux catastrophes naturelles, notamment volcaniques
(Karthala, un volcan en activité), aux cyclones et aux inondations. Concernant
l’habitat, les constructions sont anarchiques dans l’ensemble du territoire
national aussi bien dans les villes que dans les zones rurales. Le morcellement
des logements aggrave les problèmes d’évacuation des déchets.
3. Situation démographique
Le premier peuplement de
l'archipel s'est produit dans la seconde moitié du premier millénaire (Ahmed
Chamanga, Mohamed, 1999) probablement entre le VIIe et le XIIe
siècle, par des bantous africains non encore islamisés, des arabo-shiraziens,
des arabes du Yémen et des Austronésiens. Il semble que les premiers habitants
soient des représentants de la civilisation swahili.
Tableau
n°1 :
Evolution
de la population des Comores de 1991 à 2004[6]
|
Divisions administratives |
Population de 1991 |
Population de 2004 |
Superficie |
|
Mohéli (Mwali) |
24 300 |
31 200 |
290km2 |
|
Gde Comores (Ngazidja) |
233 500 |
363200 |
1148km2 |
|
Anjouan (Ndzouani) |
189 000 |
252 000 |
424km2 |
|
Total : Comores |
446 800 |
646 000 |
1862km2 |
Le tableau ci-dessus
(évolution de la population) montre une évolution globalement plus ou moins
rapide de la population puisque entre 1991 et 2004, la population de Mohéli a
augmenté de 22,12% ; de 35,72% à la Grande-Comore et de 25% à Anjouan.
En effet, pour l’année 2003 sur l’ensemble des trois îles, la
population totale est estimée à 575.660
habitants dont 50,55% sont des femmes. La population est inégalement répartie
entre les îles, puisque si la densité nationale moyenne de 264 habitants au
km², elle est 604 habitants au km² à Anjouan, de 257 habitants au km² à la
Grande Comore et de 122 habitants au km2
à de Mohéli.
Graphique
n° 1 : Taux de répartition de la population dans les îles Comores

Source : Commissariat Général au Plan/Comores
Il s’agit d’une
population essentiellement jeune, dont les moins de 25 ans représentent 66%,
les moins de 20 ans 57% et les moins de 15 ans 46%. L’espérance de vie est
passée de 55 ans en 1991 à 63 ans en 2002[7]. Le poids relatif à la
population rurale (70%) domine dans les trois îles et le rythme de croissance
démographique est estimé à environ 2,7% par année ont une influence sur le
développement sanitaire du pays (Recensement général de la population et de
l’habitat aux Comores– 2003).
Graphique 2 : Pyramide
des âges de la population des Comores

Source : CGP ; recensement 2003
Au regard du caractère géologique et climatique de l’archipel des
Comores, l’insuffisance des terres cultivables compromettrait la disponibilité
d’une autosuffisance alimentaire pour une population essentiellement jeune et
rurale. Des telles situations font que l’idée d’immigration est encrée dans
l’esprit du comorien comme étant une démarche de recherche de solution pouvant
permettre d’affronter la vie dure dont la femme et les enfants en seraient les
premières victimes.
II. Situation socio-économique des Comores
Les premiers habitants mirent
en place une organisation politique et sociale proprement africaine. Les
Arabo-Shiraziens et yéménites entraînèrent un changement de l'organisation
politique et la création de sultanats. Vers le XVIIIe siècle, les
arabes du Yémen contribuèrent à l'établissement de nouveaux lignages
matrimoniaux. La population est à 98,9 % musulmane de rite sunnite et
pratique un islam dit libéral. Sur le plan social, les structures
traditionnelles du pays sont bien organisées et assurent le maintien des
valeurs propres à la société et jouissent du profond respect de la population[8].
1. Organisation sociale
Aux Comores, les habitants du
même quartier « Mdraya », du même « village « Mdji[9] », de même région
« Bavou » et ou du même
clan matriarcal « Hinya » s’organisent en groupement dont les objectifs
principaux restent toujours l’entraide.et surtout le développement du « Mdji », ce qui est nommé le
groupe coutumier par Chouzour, 1994[10].
En effet, dans un archipel où les pouvoirs
publics sont démissionnaires et où le taux du chômage bat tous les records, les
groupements villageois comoriens financent
la construction des routes, des dispensaires ou des écoles, l’électrification,
la mise en place du réseau téléphonique et l’adduction d’eau. En plus de
la réalisation du projet collectif, le comorien notamment le grand comorien
s’inscrit dans un projet particulier de la réalisation du grand mariage « Ndola
nkouwou » tel quel est décrit dans le cycle vital du grand comorien, qui consiste à
évoluer dans l’hiérarchie de classe sociale « le Hirimu » de toute une famille élargie, inscrite dans une
structure de clans matrilinéaires « le Hinya ou le Mba ». Dans
cette organisation villageoise où les codes de fonctionnements sont souvent
appliqués. Toutes les souches de la société comorienne trouvent leurs places
d’honneur; des notables « Wandrwadzima »
du Mdji, du Bavou ou du Hinya au guérisseur
traditionnel « Moilimou »
en passant par les jeunes du village « wanamdji » et le maitre coranique « Foundi ». Le plus important c’est le suivi de ce mode de
fonctionnement, dont chacun est appelé à son strict respect, faute de
quoi ; des sanctions « Malavo »
qui peuvent être financières ou exclusion social, sont couramment appliquées au
sein de cette communauté dont la place publique du village « Bangwé ou Pangahari »[11] est le lieu privilégié
pour l’honneur recherché par cette communauté dont le don et l ‘échange de
don[12] est inscrit dans son
organisation.
Dans la communauté comorienne la réalisation de ce
« Grand mariage » correspond à la notion de complexes échanges, de
prestations et de contre-prestations pouvant englober le « Mdji », voir la région et dans
certains cas l’île, donc à une certaine vision du don et de l’échange tel est
décrit par Marcel Mauss en 1924
Les taux de scolarisation nets
du primaire et du secondaire s’établissent respectivement, à 68,8 et 66,2 %. En 2002 pour les filles de la tranche
d’âges 5 à 14 ans, le taux de scolarisation net est de 65,1 %. Les données
indiquent un retard de la scolarisation des filles par rapport à celle des
garçons qui s’accroît avec le niveau d’instruction (MICS, 2000). Enfin, si
moins de un pour cent des enfants abandonnent l’école avant d’achever leur
cycle primaire, le phénomène s’accroît dans le secondaire (5,2 %). Les femmes
ayant eu accès au deuxième cycle du secondaire obtiennent des gains plus élevés
de 89,6 %, par rapport à celles qui sont sans instruction. Le taux
d’alphabétisation des adultes - 15 ans et plus - s’établit à 56,5%.
2. Economie et pauvreté
L’Union des Comores, connaît depuis plusieurs années une
instabilité politique et institutionnelle extrêmement préjudiciable au
développement économique. L’économie comorienne est bien dominée par
l’agriculture qui jusqu’à maintenant, reste rudimentaire. Les secteurs sont peu
développés et ne bénéficient pas des supports pour s’adapter aux réalités
actuelles. Les Comores sont parmi les pays qui n’ont pas une économie de marché
qui puisse permettre au pays de tirer des devises commerciales. Les produits
exportés par les Comores sont également, la vanille, Ylang-ylang et des
girofles qui, jusqu’aujourd’hui représentent 90% des exportations. L’industrie
est dans son état embryonnaire. Le secteur est très peu développé à cause de
l’insuffisance des potentialités énergétiques dans le pays.
Le tourisme reste un secteur
potentiellement promoteur mais sous exploité. Le pays dispose d’un
environnement propice à un tourisme exotique de par ses côtes bordé de sable
blanc, d’un fond marin luxuriant habité par des espèces rares dont le
cœlacanthe ce mammifère marin disparu pendant une dizaine de millier d’années
et réapparu dans les eaux comorienne au milieu des années sixante. L’écosystème
marin dispose des ressources susceptibles de bien promouvoir le secteur et
développer un tourisme de masse.
L’indice de développement
humain (IDH) des Comores est de 0,540 et est classé au 132e rang sur 177
pays. Quant au taux de pauvreté humaine
(IPH-1), il est estimé à 31,4(PNUD, 2005). Aux Comores, le Produit Intérieur
Brut par habitant est de 386 US$ en 2001. Selon les estimations faites en 1995,
54,7 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté absolue dont 70,1 %
à Anjouan, 40,8 % à
En l’absence de tout
développement harmonieux, le taux de pauvreté risque d’atteindre 93 % de la
population en l’an 2015 (Commissariat Général au Plan/Comores, 2003). Il s’agit d’un petit état insulaire en
développement, avec un Produit National Brut par habitant de 450 dollars et une
dette extérieure estimée à 264 millions de dollars en 2004. Le pays connait une
baise tendancielle de l’aide extérieure, entre 1996 et 2000, cette dernière est
passée de 64 à 16 millions de dollars, soit d’environ 146 $US par habitant à
moins de 25 $US (BM et FMI, 2000).
Avec
le manque d’emploi, la population comorienne se concentre dans les grandes
villes à Mutsamudu (Anjouan), à Fomboni (Mohéli) et surtout à Moroni (grande
Comore), la capitale de l’archipel. Le
pays fait face à un exode rural massif, la concentration urbaine prend un
rythme inquiétant et constitue l’un des défis majeurs des Comores nouvelles.
Tableau
n°2 :
Profil
démographique des Comores[13]
|
Indicateurs |
|
|
Taux
de croissance |
2,7% |
|
Ratio
homme par 100 femmes |
49 |
|
Densité
(habitant au km2) |
307 |
|
Population
de moins de 20ans |
56% |
|
Population
urbaine |
30% |
|
Population
rurale |
70% |
|
Population
zone côtière |
65% |
|
Espérance
de vie à la naissance |
56,5
ans |
Les
indicateurs démographiques et économiques du pays (voir tableau n°2 ci-dessus) montrent
que le taux de chômage est galopant chez une population essentiellement jeune.
Une telle situation ne peut qu’encourager le flux migratoire des comoriens vers
des pays souvent lointains plus particulièrement vers la France.
Néanmoins, selon une étude de la Banque Africaine de Développement, en
2005, la diaspora comorienne de France aurait réalisé un transfert de fonds
vers leur pays d’origine d’un montant total de 70 000 000€, alors que dans la
même année, l’Aide Publique au Développement accordée à l’Union des Comores est
estimée à 20 833 333 €, soit un tiers de l’apport de la diaspora comorienne de
France (BAD, 2008).
CHAPITRE III - QUELQUES GRANDES LIGNES DE
L’HISTOIRE DES COMORES
CHAPITRE III -QUELQUES GRANDES LIGNES DE L’HISTOIRE DES COMORES
I. Aperçu historique
L’archipel
des Comores est peuplé par des africains bantous, arabes, et malgaches dont on
parle aujourd’hui de mosaïques de population. Les comoriens sont des musulmans
de rite sunnite. Ils parlent une langue commune qui est le comorien (le
shikomor). Le shikomor en effet, est une langue apparentée Swahili (Bantou). Les Comores en effet, ont connu l’histoire des sultanats,
dès l’arrivée des arabes. Ils intègrent le système de sultanat. Ces derniers se sont livrés plusieurs guerres
régionales dans l’esprit de contrôler l’ensemble de l’ile (Ngazidja), juste
pour acquérir le titre du roi Ntibé (roi des rois). Ce système de sultanat a
duré jusqu’au XIXème siècle, période pendant laquelle,
Cependant,
au travers de cette langue dite shikomor apparaît 33%de vocabulaires d’origine
arabe. En plus, on peut distinguer plusieurs variantes de dialectes, mais la
compréhension reste toujours facile entre les comoriens dans leur ensemble
(shingazidja) à
1. Les Comores anciennes
colonie française
C’est
à partir de 1841 que
Ensuite,
la présence française dans l’ensemble des îles se succède jusqu’en 1912, date
marquant la colonisation de l’archipel entier par
Du
coup, après la colonisation, c’est-à-dire après 1975, le français qui est
enseigné par les colons dés leur arrivée sur le territoire comorien est
resté la langue officielle et celle des
relations avec le monde extérieur désormais.
La
langue arabe est bien comprise et parlée aux Comores mais elle reste pour les
comoriens une « langue religieuse ».Quant à la langue malgache
elle est surtout parlé à Mayotte depuis l’arrivé du gouverneur malgache avec
ses compagnons. Elle est aussi parlée
dans les trois iles par quelques familles. L’arrivé des « ma Sabena »[14]
en 1976/1977 demeure certainement la raison principale.
L’archipel
des Comores est peuplé depuis le VII siècle. La première population vient de
l’Afrique orientale et ils n’étaient pas islamisés. Ils installent des
fondements purement africains avant l’arrivée des arabes. Ces d’ailleurs
ces arabes qui ont baptisés les Comores
« les iles de la lune » en s’émerveillant de l’exotisme et du disque
lumineux prêché sur les cieux. Ces derniers
mettent en place une organisation purement arabe avec le système de sultanat. Ils islamisent
les comoriens à la place de l’organisation animiste des premières venues sur
les Comores.
C’est
au XVème siècle que les européens vont connaître les Comores en
commençant par les portugais. L’archipel des Comores devient alors un
territoire bien convoité par les
hollandais, les anglais et les français qui ne cessaient de le visiter et
vouloir même le coloniser.
À
la fin du XVIIIème siècle, les Comores ont lutté contre la piraterie
malgache qui a fait beaucoup de victimes comoriennes car ces pirates malgaches
les ont pillés et enlevés bon nombres de comoriens pour les vendre en statut
d’esclave.
2. L’islam unique
religion des comoriens
Les
comoriens en générale sont en 99% des musulmans. Ils sont en majoritaire du
rite sunnite. Rappelons que les Comores ont connus la présence arabo-shiraziens
porteur de l’islam et de la civilisation arabe, exemple, le système de sultanat
dans l’archipel.
L’islam
en effet, fut propagé au XVIème siècle dans l’ensemble du territoire comorien.
Il occupe par conséquent une place prestigieuse dans tous les aspects de la vie
du comorien. Il participe non seulement à résoudre les conflits inter
villageois, mais aussi à influer sur les choix politiques dans l’archipel. Dans
le domaine de la justice, les Comores font face à un pluralisme juridique
caractérisé par, le droit français et le droit musulman. Ces règles posent des
ambiguïtés pratiques chez le comorien qui est contraint de suivre cette
pluralité de droits.
Toutefois,
les juges comoriens arrivent avec l’expérience, de distinguer un acte qui doit
être jugé par l’application de l’un de ces deux droits.
Les
comoriens ont tendance, à construire des lieux de cultes où qu’ils se
trouvent pour se conformer à la
religion. Il s’agit des mosquées devant permettre aux musulmans d’accomplir les
cinq prières quotidiennes conformément à la religion musulmane à laquelle ils
adhèrent à plus de 90%. La mosquée devient alors un second lieu pour les
comoriens. A Marseille, des lieux de cultes sont érigés dans les quartiers pour
ainsi s’adapter à cette généralité comorienne.
En
général, la communauté s’approprie des locaux souvent au rez-de-chaussée des
immeubles pour se faire non seulement un lieu de prière mais également, une
école à caractère coranique pour professer l’apprentissage du coran et des
préceptes religieux. Ces dans ces mêmes lieux où se rencontrent tout le
vendredi les musulmans. Ils rassemblent
essentiellement les habitants du quartier.
À
travers, ces lieux saints, les parents jouent un rôle de gardien de la
religion. Ils rappellent et interpellent en effet, les jeunes encore non
habitués à la pratique de s’initier et s’adapter au culte musulman mais aussi à
se retrouver en communauté. De surcroit, ils leur arrivent d’aborder et
discuter des sujets relatifs à l’évolution de leurs cités et de leurs pays
d’origine.
Cet
islam tolérant dans sa pratique favorise l’apprentissage et oriente la société
à travers un phénomène qui se transmet de génération en génération. Cependant,
les Imams se heurtent à la monté des nouvelles générations peu intéressée au
pratique de la religion musulmane. Ils dénoncent l’orthodoxie religieuse et veulent
menés une vie mondaine.
La
mosquée des comoriens la plus connue est celle de Bellevue où des différents
Imams parfois venant des Comores ou de passage sur Marseille assurent les
discours religieux. Pour faire comprendre aux croyants comoriens, ces imams
préfèrent prêcher en langue comorienne.
Ces
derniers abordent beaucoup de différents sujets suivant l’actualité internationale
plus particulièrement les maux qui rongent les Comores et la manière dont la
population comorienne doit promouvoir la solidarité collective. Les Imams sont
des personnalités respectées chez le comorien partout où ils s’y trouvent
quelques soient leurs origines. Ils ont une autorité morale. Ils peuvent être
consultés dans tous les actes de la vie religieuse et restent en pratique les
gardiens de la religion de Mahommet.
D’après
beaucoup de comoriens, l’islam est sans
doute l’un des socles du vivre ensemble comorien. Il renforce la tradition
comorienne basée sur le respect, la solidarité, la piété. Aussi, la communauté
comorienne de Marseille s’y conforme à cette tradition. Encore faut-il que
cette communauté travail davantage dans le sens de la civilité et de
l’ouverture pour mieux s’intégrer dans la République.
conclusion
En somme, l’instabilité
socioéconomique et politique sans précédente que connaisse l’Union des Comores
poussent les comoriens surtout les jeunes de moins de 25 ans à quitter le
territoire comorien vers l’extérieur dont la majorité a comme destination la
France métropolitaine. Ce phénomène migratoire très aiguî de la population
comorienne vers la France est en effet, le résultat du manque de développement
d’une politique sociale, éducative et sanitaire
adaptée aux réalités comoriennes, capable d’assurer la sécurité de la
population.
Outre la politique désinvolte des autorités comorienne, un
panorama de la situation immédiate permet d’appréhender le manque cruel
d’infrastructures scolaires et sanitaires. Car à l’heure actuelle, il est
rationnellement difficile de prévoir un meilleur avenir dans ce pays. Au delà
de l’existence de l’Institut Nationale de la Jeunesse et des Sports des Comores
(INJS), aucune politique d’encadrement n’aurait été mise en place durant ces
trente dernières années. Par conséquent, les jeunes devant être les
responsables de demain, constituent un plomb dans l’aile pour le développement
des Comores. Face à une telle politique, les comoriens de l’intérieur reposent
sur le soutien des leurs membres de la diaspora installée notamment en France.
Dans la mesure du possible, ces immigrés chercheraient à faire venir à leurs
côtés les enfants qu’ils auraient derrière eux lors de leurs départs à la
recherche d’une vie meilleure loin de leur communauté.
Si la vie dure est à
l’origine du flux migratoire de comoriens
vers la France, nous nous interrogeons sur le devenir des jeunes issus
de cette immigration à Marseille quant à leur intégration socio-économique dans
la cité phocéenne où le comorien parait vouloir installer son système
d’organisation fondé sur la notion de notabilité et d’échange de dons et de
contre dons comme l’aurait écrit Marcel MASS pour les sociétés archaïques.
CHAPITRE
V – POPULATION ETUDIEE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE
CHAPITRE V – POPULATION ETUDIEE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE
A. La population étudiée : la communauté comorienne de
Marseille
1. L’immigration comorienne à Marseille
Les comoriens quittent en grand nombre leur pays pour des études, des emplois afin
de pouvoir en retour s’occuper de leurs familles restées au pays. Les
comoriens connaissent la même histoire
d’installation sur le territoire marseillais que les algériens.
Tableau N° XX : Nombre de comoriens candidats à l’immigration en 1991
|
Destination |
France |
Madagascar |
Mayotte |
Autres
pays |
Autres
pays |
total |
|
Nbre
de sorties |
-8514 |
-2004 |
-4774 |
-364 |
-801 |
-12249 |
Au
regard des sorties effectuées en 1991 par les comoriens, entre leur pays
d’origine et différentes destinations ; il apparait que l’émigration
comorienne vers
Après
l'indépendance des Comores en 1975, le pays sombre dans des difficultés
sociales et économiques causées par l'instabilité politique. Les Comores commencent à faire face à des difficultés liées
à l’absence des infrastructures de base pour le développement de tout pays.
La vie dure que mèneraient les comoriens après 1975 favoriserait
une immigration permanente des comoriens vers l’ancienne puissance coloniale.
Certains ont quitté le pays pour des raisons politiques, ils ont échappés le
régime révolutionnaire du président Ali Soilih[16].
D’autre, étant bénéficiaires de la nationalité française ont préféré passer une
bonne partie de leur vie en France.
Sur
l'aspect juridique on peut dire que l'immigration comorienne en France commence après la date de l'indépendance, car
avant celle ci, les comoriens étaient français.
C’est
le cas de l’île comorienne de Mayotte,
L’installation
réelle de comoriens en France s’est produite après l’indépendance de l’archipel
en 1975. Tout de même, quelques dizaine de personnes originaires des Comores
venues généralement de Madagascar ont travaillé dans des bateaux de la marine
marchande française ce qui aurait permis la présence de quelques comoriens dans
les villes portuaires française (Marseille, Dunkerque...). Seulement de par le
climat méditerranéen et son activité portuaire, Marseille deviendra la ville de
résidence de ceux qui vont devenir la plus grande diaspora comorienne de
France.
Il
aurait fallu attendre la mise en place du regroupement familiale pour que ces
navigateurs célibataires fassent venir leurs femmes et enfants sur le sol
français. En effet, la plus importante vague de comoriens à Marseille s’est constituée
au fil du temps et dès le début des années octante relativement à la crise
économique et sociale que commence à connaitre les Comores indépendantes.
Au
regard d’une situation socio-économique et politique chaotique, dans cet
archipel de l’océan indien, les comoriens vont continuer à immigrer vers
l’ancienne colonie, qui est la France. Dans une logique, l’immigré cherchera à
s’installer pour la première fois, là où il aurait une facilité d’accueil.
C’est ainsi, que Marseille allait devenir la première ville comorienne de par
les données démographiques. Au fait, plus de 10% des marseillais et plus de 8%
des électeurs sont d’origine comorienne.
A
Marseille, dés leur arrivée, les comoriens se seraient d’abord installés
massivement dans les vieux quartiers centraux de Marseille, qui correspondent
aux 1er, 2ème et 3ème arrondissements et aux abords des quartiers
du Vieux Port, du Panier, de la Cannebière et de la Joliette. Avec le
développement de la construction des immeubles à Habitation à Loyer Modérer
(HLM) autour du centre ville de Marseille et sur les quartiers Nord, des
familles de comoriens vont être relogées dans ces résidences faites pour
accueillir les travailleurs immigrés d’après guerre. En tout cas, jusqu’à très
récemment (début des année 2000), le panier a été un des quartiers de comoriens
de Marseille. Le vieillissement de ces quartiers qui sont actuellement en
pleine rénovation a permis aux familles comoriennes de quitter les lieux pour
s’installer massivement dans les quartiers nord, 13ème ,14ème 15ème et 16ème arrondissements.
Sur
le plan socioprofessionnel, généralement, les comoriens de la première
génération travaillent jusqu’à maintenant dans les métiers de la restauration
et de la propreté (ménage et environnement).
Toutefois,
c’est la deuxième génération qui s’investit beaucoup dans les domaines
associatifs et d’animation sociale des quartiers. Ensuite, à travers ces
dernières années on voit se dégager d’autres catégories socioprofessionnelles chez
les jeunes de moins de trente ans. En effet, dans cette dernière génération,
certains sont enseignants, infirmiers, médecins et d’autres s’investissent dans
la politique locale.
2. Les comoriens à Marseille face aux quotidiens
2.1. Situation
administrative des comoriens à Marseille
A
Marseille comme dans toute la France, beaucoup de comoriens sont devenus
français par naturalisation ou acquisition. Un phénomène qui est devenu très
fréquent au fil du temps soit par filiation ou mariage avec les bénéficiaires
de la nationalité. Cette pratique reste la normalité car il s’agit généralement
des filiations et/ou mariages conformes aux droits français et à la pratique
quotidienne des comoriens.
Outre
ce phénomène, les conditions sociales peu enviables ont invité une autre vague
de migration. Celle-ci ne respecte pas les critères légaux de
2.2. Situation
socioprofessionnelle
Ils
travaillent au noir. Ils sont souvent maltraités par leurs patrons[17].
Ils se trouvent fréquemment confrontés à des vérifications administratives
rigoureuses et des contrôles forcés de la part de la police. Il est fréquent
qu’ils connaissent la prison pour ces raisons, voire même expulsés et renvoyé
aux Comores, tandis que d’autres obtiennent une autre chance d’y résider après
jugement.
Pour
le cas des clandestins, il est très difficile de s’intégrer en France avec leur
situation irrégulière[18].
Par
contre, ceux qui sont en situation régulière arrivent à s'intégrer surtout les
jeunes universitaires et élèves. Les parents ont des difficultés d’intégration
souvent liées à un usage approximatif de langue française. Ils ont en ce sens
du mal à s’intégrer et à préparer le terrain à leurs progénitures.
Il parait que les jeunes franco-comoriens
à Marseille, plus ils sont nés en France, moins ont une intégration
professionnelle relativement à ceux nés aux Comores et arrivés en France dans
le jeune âge. Les premiers n’acceptent pas facilement les petits boulots,
contrairement aux jeunes venant des Comores pour poursuivent des études
universitaires. Ces derniers se référant de leur passé, dans un pays (les
Comores) où il n’a ya pas de travail avec un taux de chômage très aigu, ils
acceptent tout travail que l’on leur propose.
Parmi les jeunes franco-comoriens nés en
France, certains ne sont jamais allés dans le pays de leurs ancêtres. Ainsi,
ils ignorent leur identité culturelle d’origine au sein de cette ville de
Marseille; une ville cosmopolite[19].
Pour les jeunes comoriennes à Marseille on trouve qu'il y’a aujourd'hui des
métisses comorien- français, comoriens- africains, comoriens- antillais,
comoriens- américains ou autres: soit par le père ou par la mère.
Dans un tel contexte de mixité d’origines,
certains de ces jeunes se voient comoriens pendant que d'autres ne l’admettent même
pas[20].
C’est d'ailleurs là où commencent les conflits de générations entre enfants et
parents.
Les parents font des sacrifices, ils ne
vivent pas bien en France dans la perspective de se construire une belle vie
aux Comores pendant que leurs enfants ne sont plus d’accord. Ici, revient
l’idée de Salim Hatub montrant que « les
comoriens ont les valises dans leurs têtes »[21] pour un retour
incertain mais occupant une importance capitale dans la conscience identitaire
du comorien immigré.
Désormais, les enfants deviennent de plus
en plus maîtres du destin de leurs mères installées en France. Dès la jeunesse,
ils occupent des rôles de premier plan et peuvent prendre des décisions même au
désagrément de leurs propres mères.
Cette situation est favorisée par le fait
que ces jeunes se sentent beaucoup français que comoriens. Toutefois, ceux qui
sont issus de l'immigration, se sentent toujours étranger quelque soient la vie
qu'ils mènent en France, y compris à Marseille.
Avec cet objectif, ils ont dans l'esprit
l'idée de changer la vie dure et pleine de misère qu'ils ont laissée chez eux
aux Comores. Ces derniers en effet, s’organisent en mettant en place des
associations musicales, culturelles, et d’entraide à l’image des cotisations
pour venir à bout de leurs projets personnels liés au bien-être des familles
restées au pays et pour le développement ces Comores en général.
En fait, toutes ces activités organisées
par les jeunes comoriens à Marseille constituent des facteurs ou des formes
d’intégration au sein de cette société? Il est aussi clair que certains
comoriens se sont bien intégrés dans cette société marseillaise; aujourd’hui on
a ainsi deux jeunes comoriens qui sont élus aux élections municipales de 2008 à
Marseille.
3.
Quelle intégration socio-économique de ces jeunes à Marseille ?
Il est aussi certain que l'on peut trouver
des comoriens dans presque plusieurs domaines d'activités. On trouve des
comoriens qui travaillent dans la police, on les trouve dans les grands
magasins, dans les activités sportives, par exemple le jeune comorien connu
sous le nom de Djambaé[22]
qui a joué à l'Olympique de Marseille (OM) ainsi que d'autres qui sont dans des
petites équipes et qui souhaitent évoluer pour devenir des professionnels
sportifs en France en commençant à
Marseille.
On trouve même des comoriens qui ont des
magasins dans cette ville, et des taxiphones. On trouve également des jeunes
comoriens qui travaillent en qualité de
chauffeurs dans le transport en commun. Il y a ceux qui se sont ouverts
des cybercafés voire même des boites de nuit. Ces activités témoignent la
volonté des jeunes comoriens à s’intégrer dans la société de Marseille pour
obtenir une place et un rôle important dans la marche de la cité
phocéenne.
Certes, ils ne pouvaient pas occuper ces
places sans un effort et une volonté de poids. La question des clandestins est
particulièrement difficile. Tout effort allant dans ce sens est quasiment
impossible au sein de cet Etat de droit et de justice.
Ces dernières années l'intégration, est
plus dure surtout à l'heure actuelle avec l'immigration choisie[23]
proposée par Monsieur Sarkozy alors président de
Toutefois, on remarque une
représentativité des jeunes d’origine comorienne mais français de nationalité
dans le domaine politique avec dix sept élus dans les élections municipales
dernières sur l’étendue du territoire national français.
4. La place des associations de franco-comoriens à Marseille
Aussi, parmi les problèmes de
l’intégration des comoriens à Marseille il y a surtout le manque d’un tissu
associatif efficace capable de travailler sur le terrain pour mieux connaître
les comoriens et faire des recensements de leur part afin de mieux apprécier la
situation de chacun, quelque chose de possible, car c’est de là que ces
associations des comoriennes à Marseille peut encourager et lancer certains
parmi eux pour devenir des représentants dans les arrondissements de la ville.
Remarquons néanmoins que certains étudiants parviennent actuellement à
s’intégrer. D'ailleurs, ces jeunes étudiants gagnent facilement leur place à
partir de l'université. Ils s'imposent et deviennent membres actifs des
associations universitaires, ils participent dans les congrès associatifs. Ils
sont des adhérents et prennent part à toutes les instances dirigeantes. Ils
sont des électeurs et peuvent être élus.
En plus de leur participation
dans les coordinations estudiantines, ils mettent en place une structure propre
voire une association régie par la loi française au sein des universités pour
régler leurs problèmes entre eux et travaillent en réseaux solidement constitués
pour soutenir encore les nouveaux venus des Comores et ceux qui souhaitent
rejoindre
A titre d'exemple l'association
« Djouwa »(Soleil), fondée par des jeunes comoriens aux années
90 a comme objectif premier de faciliter
la situation des étudiants comoriens en France plus particulièrement à
Marseille. Cette association arrive à organiser des activités de solidarité à
des fins culturelles.
Ils collectent aussi des outils
bureautiques pour les envoyer aux Comores. Ainsi ils procèdent à l’ouverture
des bibliothèques et des centres informatiques. Ce sont surtout des livres et
des ordinateurs dont la principale destination et l’ile de Ngazidja. Ils
espèrent dans cette procédure faire améliorer la langue française et le niveau scolaire en générale suivant l’exigence actuelle par
rapport à la nouvelle technologie.
4. Les activités traditionnelles organisées par les comoriens à
Marseille
Toutefois, ces actions solidaires des
jeunes comoriens de Marseille marquent déjà une forme d’intégration dans la
société marseillaise. Les jeunes comoriens organisateurs de toutes ces
activités gardent leur identité culturelle, c’est d'ailleurs l'objectif de leur
organisation. Faire connaître la culture comorienne partout où ils s'y
trouvent.
C’est ainsi, que leurs activités
culturelles sont toujours dominées par le « Toirab[24] »,
le Madjlisse[25]
et autres, des chansons et danses purement traditionnelles. Désormais,
l’intégration sociale et économique des jeunes comoriens à Marseille gagne sa
place sur la ville. Celle-ci se justifie par leurs différentes structures mises
en place. Comme toute société, la communauté comorienne de Marseille se dote
d'une structure propre à eux pour se réunir.
Elle transporte leur culture d'origine
purement traditionnelle au sein de cette ville. Certes, ils respectent la loi
française mais, sans abandonner la civilisation d’origine. Cependant, quelque
soit les efforts fournis par ces comoriens, on fait face à une délinquance
croissante de la part de nombreux jeunes comoriens vivant à Marseille qui ne
cessent de s'accroitre dangereusement dans cette ville.
5. Conflit dans les familles comoriennes à Marseille entre parents
et enfants
Cette délinquance, en effet, est due non
seulement à l'incapacité culturelle de la part des parents qui sont des
illettrés mais surtout par ce qu'ils ne veillent pas sur leurs enfants. Pire
encore ils n'arrivent pas à comprendre les carnets de correspondance, premier
outil qui peut leur servir d'appui pour mieux maîtriser l'évolution de la
situation de leurs enfants.
De nombreuses mères n’arrivent plus à
maîtriser le comportement de leurs enfants.
Ces dernières trouvent que leurs enfants, continuent à se déconnecter
des spécificités comoriennes pour des raisons multiples liées notamment à
l’évolution du monde. La majorité de ces jeunes, vivent des réalités bien
différentes des leurs, à commencer dans les universités avec les mélanges des
races et de cultures dans les facs et autres écoles de formation.
Les familles ne sont pas en mesure de
contrôler l’évolution de leurs enfants et leur parcours scolaires. Elles sont
souvent bornées par des discours fallacieux mais prompts à tromper la vigilance
familiale. Des mensonges qui les conduisent à des échecs scolaires. Au lieu
d'aller dans leurs milieux scolaires ces enfants traînent en bandes sans se
poser une question de leur avenir et finalement ils échouent dans les études.
Pour palier à ce fléaux, et éviter cette
« bombe à retardement » il semble judicieux de mettre en place des
structures réactive, c’est en substance, l’avis d’un responsable d’association
comorienne à Marseille. Ceci étant dit, un manque de réactivité de la part des
autorités locales laissera une poudrière de délinquant germer avec des
conséquences incertaines.
On compte plus de 80 000 comoriens à
Marseille. Un manque de politique d’accompagnement de ces jeunes par les
différentes structures associative va énormément poser de problèmes à
En fait, pour lutter contre la délinquance
et l’échec de ces enfants nous pensons qu'un organe doit être mis en place pour
soutenir et accompagner la famille à faire face contre toute forme de délinquance latente à laquelle les
parents ont du mal à s’en sortir. Ce serait une forme de centre de rééducation dont le but serait
d’encadrer les élèves, les accompagner sur ce qu'ils n'ont pas compris de leurs
enseignants à l'école, procéder à des orientations pouvant leur permettre
d’être capables d'aborder leurs exercices de classe et surtout les apprendre comment
vivre dans la société.
Certains membres associatifs comoriens
avancent l’idée selon laquelle « on ne peut pas laisser aux adolescents le
choix de s’orienter seuls». C’est en effet regrettable, car de nature les
jeunes ont toujours une fâcheuse à suivre les pulsions que la raison. Les
enfants sont des êtres humains vulnérables. « Il y a des étapes dans la
vie de l’enfant où il est capable de progresser par bonds physiquement,
intellectuellement et affectivement. C’est à ce même moment qu’il est
particulièrement à ce qui peut compromettre sa capacité d’apprentissage, lui
traumatiser voir lui faire mourir »[26]
Les enfants comoriens vivant à Marseille
devraient bénéficier une orientation particulière pour éviter un dérapage
social préjudiciable à leur avenir et à l’image positive des comoriens vivant
dans la cite marseillaise. Ceci doit passer par une éducation permanente de
leurs parents pour que ces derniers soient à la mesure de leurs responsabilités
vis-à-vis de leurs progénitures.
Ces enfants se dotent des vocabulaires qui
leur sont propre, que les adultes et parents ne peuvent comprendre facilement
sans se rapprocher d'eux et faire des études de leur comportement. Avec ce
centre d'encadrement, on peut espérer réduire le mauvais comportement et
limiter positivement cette délinquance en hausse.
Ainsi, il est nécessaire de mettre en
place cette structure qui aura l'objectif
d'accompagner afin d’encourager les parents et leurs enfants
respectivement. D’ailleurs, suite à des rencontres que nous avons eues avec
certaines familles, les femmes seules sont particulièrement confrontées à ce
problème d’encadrement de leurs enfants.
Aussi, on a d'autres familles où les pères ou mères sont absent à la maison
pendant presque toute la période scolaire car ces derniers s'engagent à un
contrat de travaux saisonnière qui peut prendre au minimum 6 mois sans pouvoir
mettre les pieds sur Marseille et rendre visite les enfants ni exercer un
contrôle. Le contrôle qu’ils exercent par une communication par le biais du
téléphone semble insuffisant et inadéquate.
Alors, cette structure que nous pouvons
mettre en place peut jouer le rôle d'intermédiaire entre les familles, les
enfants et l'école. Les carnets de correspondance sont certes là, mais ne
suffisent plus car les parents ne peu lettrés ont du mal à apprécier les
observations. Peut-être qu’avec une
communication permanente qui peut être établi par la structure servira
d'un élément d'appui pour la protection de ces adolescents et donnera des
résultats efficaces pour leur avenir.
Les responsables associatif comoriens sont
persuadés qu’avec cette structure qui fera l'objet de la mise en place d'une
association et soutenue par les parents
d'élèves pour le meilleur de leurs enfants d'une part et d'autre part bénéficier
du soutien du gouvernement français pour l'avenir de ces jeunes comoriens par
origine, mais français par naissance on peut diminuer la délinquance dans les
milieux jugés explosifs et sensibles
6. Des fiançailles au grand mariage
La tradition comorienne ne
refuse pas les « fiançailles ». Ces dernières peuvent se faire et
durer plus de 20 ans, car les parents peuvent avant de donner la naissance des
futurs mariés décider éventuellement une union de leurs enfants.
La fille peut avoir quatre ans
et être fiancée par un homme de 18 ans ou plus, mais dans ce cas ce sont les
parents de la toute petite jeune fille qui décide à sa place. Cela fait qu’à
l’âge mature, la fille, elle se trouve déjà fiancée et peut refuser ce qui a été décidé à sa place même
si le choix ne lui convient plus.
Durant toute cette longue
période de fiançailles, les futurs maris se préparent avec leurs familles pour
le « grand mariage ». La majorité de temps le tonton[27] maternel prend son fils ou sa fille pour le marier avec l’un des
enfants de sa sœur dont on parle des mariages arrangés. D’autres fiançailles se
font entre des filles qui sont au pays et des comoriens qui sont en France
« les je viens », cette forme de fiançailles peut durer plus de 10
ans comme on peut trouver certains durer
une année après réalisation du mariage.
Les fiançailles sont aussi
plus importantes chez les comoriens car c’est là où on choisit son compagnon de
vie. Cet acte de fiançailles permet aux deux familles d’aller consulter des
marabouts pour l’avenir de l’union de leurs enfants si rien de pire ne peut
compromettre leur vie d’après leur union[28]. En faite la réponse que va donner le « mwalim »
(voyant) pousse aux parents de prendre une décision définitive de poursuivre ou
d’abandonner cette union.
7. Grand mariage et jeune génération
La société comorienne est fortement ancrée
dans une tradition basée sur le grand mariage (ada). Il s’agit d’une
institution coutumière qu’accomplit le sujet
masculin lors du mariage en lui donnant
un statut social dans la communauté[29].Celui-ci
passe du statut d’enfant du village (Mnamdji) à celui d’un homme accompli (Mdru
Mdzima). C’est un processus long et complexe qui nécessite un effort financier
important.
Le mariage est pour les comoriens un acte
fondamental et peut prendre deux formes. Le petit mariage (« Mnadaho ou
bien Daho titi ») et le Grand mariage (Anda). Le premier permet à l’homme
de se conformer avec la religion et, souvent de se préparer pour le second dont
sa réalisation peut prendre beaucoup de temps et de moyens.
Bien que le grand mariage octroie des
privilèges sociaux, sa réalisation est manifestement budgétivore et constitue
un handicap pour le développement du pays. Dès lors un mouvement de critiques
commence à se manifester contre ceux qui ne voient que les privilèges et son
pouvoir d’imposer une hiérarchie sociale.
A Marseille, la génération actuelle se
montre plus acerbe et n’y voit que l’aspect féodal d’une société très repliée
sur elle-même. Ils pensent que le respect devrait résulter, non pas à la
réalisation du grand mariage, mais à l’issue d’un effort conséquent sur les
études et une capacité d’intégration sociale et économique.
Ces jeunes, malgré le poids d’une
tradition à laquelle, ils aimeraient bien s’en passer, sont en confrontation
permanente avec la génération antérieure. Celle-ci, en effet, continue de vivre
et d’imposer des critères sociaux suivant le mode du grand mariage. Ce qui
laisse apparaître au grand jour un duel de visions et de pratique au sein même
de leur communauté.
Les jeunes respectent juste le principe du
petit mariage. C’est en substance, ce qu’on a attendu lors des entretiens que
nous avions passé ensemble. Ils se marient suivant le principe de la religion
et d’une cérémonie presque à l’occidentale avec un dîner et une soirée
dansante.
Il n’empêche que ce conflit inter
générationnel perdure. En effet, les parents ont toujours du mal à digérer que
leurs enfants s’opposent à la tradition. D’autant qu’en filigrane se joue aussi
un conflit d’intérêts. Les parents s’opposent à cette nouvelle évolution car à
travers le mariage traditionnel, le nouveau marié ramène un ensemble de bijoux
et argent pour l’épouse et à la communauté.
Paradoxalement, ce conflit n’en profite
plus nécessairement aux jeunes époux. Ils sont pris entre la tradition et la
modernité à laquelle ils aspirent. Un jeune homme du quartier Nord dans le 14ème m’a avoué son expérience lors de son mariage.
Il confessa avoir cédé aux sollicitations de sa belle famille pour pouvoir
vivre avec son bien aimée. Il a remarqué avec amertume que son mariage, bien
que réalisé suivant le principe du grand mariage, il devra encore le refaire
aux Comores car le statut d’ « homme accompli »n’est possible
que par le biais d’un grand mariage réalisé au pays.
C’est dire que les mentalités ont du mal à
s’adapter malgré une évidence patente de l’inutilité du mariage traditionnel à
Marseille. A tout prendre, il est remarquable de noter que la nouvelle génération ne pense pas qu’il
faille tout à mettre à plat sur le grand mariage dès lorsqu’il soit réalisé aux
Comores. Ils reprochent avec virulence sa réalisation en France.
Ainsi, ces critiques sont à prendre au
conditionnel. En effet, le grand mariage est tellement ancré dans la conscience
collective qu’il joue un rôle stimulant. Chacun espère, un jour, avoir les
moyens financiers pour le célébrer au pays. Ce qui explique, en partie, les
raisons de l’immigration comorienne.
CHAPITRE VII – MÉTHODOLOGIE
1. La
problématique
Ce travail de mémoire consiste également à mener une enquête sur la
population comorienne à Marseille en particulier sur les jeunes. Il traite le
thème de l’identité culturelle et de l’intégration socioéconomique de ces mêmes
jeunes dans la société marseillaise. Il nous permet de mieux cerner et de bien
comprendre les phénomènes migratoires, les motivations et l’évolution de la
jeunesse comorienne dans la cité phocéenne par rapport au travail, à la
culture, aux sports et aux études.
Pour répondre à ma problématique Je me sers des œuvres sociologiques
(thèse de doctorat en sociologie et démographie sociale, de Géraldine Vivier,
Université ParisX Nanterre, en 1999), et certains articles du revus « Hommes et Migrations » mais
qui présentent quand même une chronologie de l’immigration comorienne en
France. J’ai également des rapports du ministère de la justice sur le thème de
l’immigration, mission de recherche « droit et justice », programme
« les étrangers face au droit », les populations d’origines
maghrébine et comoriennes de Marseille.
2. Hypothèse de l’étude
La communauté
comorienne à Marseille à transposé sa culture, ses mœurs et sa tradition dans
la cité phocéenne. Elle est effectivement une communauté très enfermé sur elle
même. Avec plus de 80 000 comoriens dans cette ville, ils arrivent à organiser
des activités traditionnelles, culturelles et des concerts animés par des
chanteurs comoriens tous le week-end. Toutefois à travers notre étude nous
avons pu constater qu’elle connait des difficultés d’intégration sociale et
économique à Marseille, loin des immigrés algériens, tunisiens, sénégalais
entres autres. Il serait préférable pour les associations d’intégrer leurs
moyens humains pour un soutien à cette jeunesse. Seules les associations
comoriennes à Marseille son capable de diriger les jeunes immigrés comoriens
vers une meilleure intégration dans la ville. Il faudrait noter que le tissu
associatif comorien à Marseille est très dense et beaucoup plus complexes. On
trouve des associations villageoises, cantonale, régionale et des associations
culturelles qui regroupe les jeunes comoriens des quartiers. Comme ces associations
gagnent la confiance des parents et des jeunes comoriens, elles peuvent mettre
en place une feuille de route en faveur des jeunes pour leur intégration dans
le domaine socioprofessionnel. En quoi peut-on affirmer le non intégration
socioéconomique et culturelle des jeunes immigrés comoriens à Marseille ?
Quelle sont donc les solutions à apporter et qui peut porter la réponse à cette
difficultés d’intégration de la part des jeunes comoriens?
La passation des
entretiens a été effectuée chez les familles
qui m’ont accordés un chrono. J’ai eu à effectuer des entretiens avec des
familles comoriennes qui habitent dans
les 1éme, 14ème, 15ème jusqu’aux 16ème arrondissements de
Marseille, en présence d’un responsable de l’association FECOM qui expliquait
le but de mon travail.
L’échantillon :
L’échantillon initial était de passer des entretiens avec 100
jeunes d’origine comorienne, dont 50 filles et 50 garçons âgés de 15 à 35 ans.
Ensuite, sélectionné ceux qui sont nés en France et ceux qui sont venus avant
l’âge de 10 ans aussi que ceux qui sont arrivés après leur 10 ans. Lors de mes
entretiens je me suis intéressé aux
jeunes qui vivaient à Marseille depuis plus de trois ans au moins, car le temps
de séjour Joue un rôle très important dans le processus d’identité et
intégration.
Toutefois, comme le temps faisait toujours défaut par rapport à
nos rendez-vous j’ai abouti à 50 entretiens dont 25 filles et 25 garçons Aussi
que 25 parents pour rependre à ce thème.
1. Critères d’inclusion
Les parents, jeunes hommes et
femmes de nationalité française mais
d’origine comorienne et des
comoriens de nationalité comorienne en France mais résidant par leurs statuts
conforme à la carte de 10 ans âgée de 15 à 35 ans et résidant habituellement à Marseille (plus de
5 ans). Ayant m’accorder une heure d’entretien à leurs domiciles à leurs heurs
de repos
2. Critères de non
inclusion
Personne âgée de moins de 15 ans au jour de l’administration du
questionnaire
Résidence de moins de trois
ans à Marseille,
Personne âgée de plus de 35 ans au jour de l’administration du
questionnaire.
3. Critères
d’exclusion
Personne ne disposant pas assez du temps pour répondre au besoin
de mon étude.
4. Taille de
l’échantillon
A partir d’un sondage aléatoire à travers les registres des services d’accueil des associations ASFCF et FECOM, deux
associations comoriennes bien fréquentées par les jeunes franco-comoriens. Au
moins 30 à 50 personnes par association.
Avec mon « forfait-néo », j’ai fait des appels afin
d’obtenir un rendez-vous pour la
réalisation.
J’ai effectué mes appels
entre 20 H et 22 H 30 tout le week-end pour respecter la disponibilité
du répondant, et tenter d’avoir un rendez-vous juste au domicile de la
personne.
5. Période et durée de
l’étude
A cause des difficultés rencontrées lors des prises de rendez
vous, j’ai du prolonger puisqu’au mois de novembre ces difficultés étaient
principalement liées à la disponibilité de mes interlocuteurs qui, souvent
annulaient les dates prévus pour les entretiens et optaient pour des
rendez-vous ultérieurs. Je me devais accepter étant entendu que c’est moi qui
était en demande. La première étape je me suis consacré à la détermination de l’échantillon
(organisation de 25 entretiens, dans la fin du mois de mars). La deuxième
étape de mon étude s’est basée sur
l’administration du questionnaire dirigé par l’équipe pédagogique de L’ INJEP
avec trois semaines de stages chaque mois à l’association MASSIF et FECOM
à Marseille. Enfin, la troisième étape
je me suis consacré de la saisie, de l’analyse des données et de la rédaction
du mémoire
6 Synthèse
Pour rendre crédible ces hypothèses, nous avons fait des analyses
à travers une vingtaine d’entretiens que
j’ai eu avec des jeunes garçons et filles scolarisés ou non scolarisés,
résidants dans les 13em, 14èm, 15em, 12em et 16em arrondissements de Marseille.
J’ai élaboré une grille d’entretien qui demandait des informations
sur leur identité culturelle et leur intégration sociale et économique dans
Marseille.
Quels intérêts peut-on tirer des différentes manifestations
organisées à Marseille Par les comoriens ?
DEUXIEME
PARTIE
CHAPITRE
VI - IDENTITÉ ET TERRITOIRE
CHAPITRE VI - IDENTITÉ ET TERRITOIRE
À travers mes recherches, je
me suis intéressé beaucoup plus à la question de l’identité marseillaise et à
l’importance que les jeunes d’origine comorienne résidant dans cette ville la
conçoivent. En fait, Marseille étant une ville qui accueille depuis toujours,
plusieurs et différentes ethnies, fait que les jeunes d’origines différentes se
sentent beaucoup plus marseillais que tous.
Ce qui ramène le jeune
comorien vivant à Marseille aussi de donner de l’importance à l’identité
territoriale marseillaise. Pour eux cette identité marseillaise constitue un
facteur indéniable d’intégration. Contrairement à la
première génération qui a transposé sa culture dans Marseille dans l’esprit
d’apprendre à leurs enfants leurs mœurs, tradition et la coutume comorienne
désormais.
Rappelons que les Comores connaissent
depuis une culture complexe. D’une part, un système social proche de l’Afrique
bantoue et une culture arabo-musulmane d’autre part par la présence des
shiraziens. Ce qui nous ramène à conclure que les Comores connaissent depuis
belle lurette une culture métissée. Pour cela il serait un peu mal à droit de
parler de l’identité culturelle et de l’intégration des jeunes comoriens à
Marseille sans parler en quelques lignes de l’histoire des Comores.
1. Cadre culturel des jeunes d’origine
comorienne et ses conséquences
Les jeunes d’origine comorienne
(français de naissances) préfèrent se doter de l’identité marseillaise que de
celle de ses parents. Beaucoup parmi eux n’acceptent plus le statut d’immigrés
comme leurs parents. Ce qui veut dire
qu’ils se considèrent chez eux et un retour au pays d’origine semble
définitivement écarté.
Ce qui est étonnant ces mêmes
jeunes comoriens se sentent plus marseillais que français. Ils se déclarent des
français et qu’ils n’ont pas envie d’aller ou de retourner un jour aux Comores.
Graphique 01: Identité de préférence des jeunes franco-comoriens à Marseille

Une remarque, les jeunes comoriens en France plus particulièrement à
Marseille sont conscients que quelque
soit l’identité marseillaise qu’ils revendiquent, ils sont toujours qualifiés par
le terme « jeunes issues de l’immigration»
pour désigner l’identité primaire des enfants venant de l’étranger. Mais
pour eux ce sont des termes qui ne changeront jamais leur être français. En
effet, au regard de notre étude (voir graphique 01 ci-dessus), 45% de ces
jeunes s’identifient comme étant marseillais, alors que 15% se voient bien
français et seulement 13% s’identifient comme étant comoriens. Ainsi, ces
jeunes issus de l’immigration comorienne en France sont avant tout des
marseillais.
Il faut savoir que l’adolescence représente une période fragile et
bouleversante dans la construction de
l’identité personnelle. Une période pendant laquelle l’enfant se trouve au
centre de différentes cultures à savoir celle qu’il reçoit dans la famille, à
l’école et dans ses milieux de rencontre. L’enfant doit comprendre
effectivement les transformations sociales par rapport à ce qu’il vit au niveau
physique et psychologique.
Pour les enfants d’immigrés, cette transformation devient de plus en
plus compliquée par des références contradictoires entre ce qu’ils ont retenu
de leurs parents en terme d’image comme en terme de valeur et ce que transmet
le monde extérieur, aussi bien à travers l’école et les autres institutions
éducatives qu’à travers le milieu de la
jeunesse, un milieu populaire, transmetteur lui aussi des modèles et d’images
pas toujours conciliables avec les deux autres types
En parlant de l’identité culturelle de jeunes comoriens, on constate
qu’il y’a beaucoup de problèmes, car les parents aimeraient bien que leurs
enfants gardent l’identité du pays d’origine. Malgré que l’influence extérieur
que enregistre l’enfant ne lui permet plus de rester ou évolué avec l’identité
que ses parents voulaient bien lui transmettre. Par conséquent d’énormes difficultés
de transmission entre la première et la deuxième génération trouvent sa place
dans les familles comoriennes.
On remarque que la première génération n’a pas pu transmettre à ces
enfants en clair l’objectif d’immigration vers
Il faut savoir qu’une fois qu’on soulève cette question d’identité
des jeunes comoriens à Marseille, on note toujours des contradictions porteuses
des conflits inimaginables.
D’abord, il faut distinguer trois générations dans ces familles. Au
sein de la génération des jeunes, il y a les classes d’âges. Chaque classe se
constitue une identité ou plutôt des identités, qui sont différentes l’une de
l’autre. Exemple : les jeunes nés et grandis aux Comores n’ont pas la même
identité que ceux qui sont venus en bas âge ou qui sont nés et socialisés sur
place à Marseille.
Les jeunes comoriens nés en France justifient leur intégration dans
Marseille en se référant au droit du sol instauré sous l’ancien régime et
rétabli en 1851 par les députés et réaffirmé à plusieurs reprises au cours de
l’histoire (1867-1889, 1927, 1945,1973). Cette revendication des jeunes à se
considérer français est relativement légitimée et légalisée par la loi
Chevènement de 1997[30]. Ces jeunes remplissent pour la plupart les conditions pour devenir
français.
2. Rôles des associations comoriennes à Marseille
Les jeunes comoriens de France surtout ceux de Marseille où la
communauté comorienne représente un chiffre très important doivent être
soutenus et aidés de près à comprendre les deux cultures auxquelles ils sont
confrontés inévitablement dans la cité phocéenne.
Deux systèmes différents dont l’un d’eux sont ceux du pays d’origine
qu’ils apprennent au sein de la famille,
l’autre est celui de la ville de Marseille. Sur ce, les associations
comoriennes de Marseille doivent jouer un rôle d’arbitrage et de gardien des
deux cultures qui s’apparentent légitimes chez ces jeunes dont la majorité est
née à Marseille
À part leur assistance et leurs soutiens aux auprès des jeunes comoriens dans le domaine scolaire,
ces associations ont un rôle d’orientation
à travers des campagnes de sensibilisations, des journées culturelles
pour expliquer surtout aux jeunes comoriens nés en France qu’ils ont une
culture originale qui n’est différente de celle de Marseille sans les mettre à
l’écart des autres jeunes marseillais pour leur permettre une meilleure
adaptation au milieu social. Les associations comoriennes de Marseille ont le
rôle de faire apparaître la présence
comorienne dans cette ville à travers la
deuxième génération.
Lors de nos entretiens avec les jeunes, nous avons pu constater un
déséquilibre entre les deux sexes. Les garçons, par des liens amicaux qui se
produisent dans la cité, ils jouent au football, au basket-ball, entres autres,
avec des jeunes d’origines diverses et des jeunes issues de l’immigration
maghrébine, africaine noire aussi qu’avec des jeunes français. L’intégration
dans la société d’accueil à Marseille se fait difficilement par rapport aux
jeunes filles comoriennes qui, d’habitude et surtout par la tradition du pays
d’origine, doit rester à la maison après l’école. Peu parmi ces dernières se
présentent dans les centres culturels et d’animation. Toutefois, quant aux
autres activités organisées par les comoriens eux même, des activités
traditionnels pour recueillir de l’argent et soutenir leurs familles restées
aux pays. Elles participent accompagnées par leurs parents : D’habitude,
elles sont accompagnées par les mamans. Certains parmi ces jeunes, privilégient
les activités traditionnelles que toutes autres car avec elles, il y’a beaucoup
d’avantage a confirmé une jeune fille née et âgé de 26 ans à Marseille.
« Je pense que dans un premier temps, les différentes
manifestations organisées sont surtout un moyen pour la communauté comorienne
de se retrouver et surtout d’affirmer leur propre identité ».
Par ce biais, ils parviennent à rester en contacte avec les us et
coutumes bien qu’éloignés du pays d’origine.
Puis dans un second temps, ces manifestations sont de nature à
responsabiliser les parents et les inciter à plus de vigilance auprès de leurs
enfants qui sont nées en France afin de les faire découvrir leurs cultures et
leurs modes de traditions.
En effet, un enfant qui est né à Marseille par exemple qui ne
connait que les boîtes de nuit puisque c’est là-bas où il se rend avec ses amis
ne peut pas accepter que du jour au lendemain, ses parents lui demandent
d’accepter des coutumes qu’il n’avait jamais entendu parler ou vécues. De cette
façon, ses enfants s’habituent aux différentes modes d’amusement que leurs
parents font et qu’ils verront aux Comores durant les périodes de vacances.
En
fait, le taux de participation des jeunes comoriens dans les centres
socioculturels est de 39% désormais. Aussi, ce pourcentage pourrait être
amélioré à condition qu’une politique cohérente réorganise le système suivant
la demande en fixant des objectifs à atteindre. Parce que ces mêmes jeunes se
trouvent en face de deux centres culturels très différents qu’ils doivent
partager leur temps libre. D’abord, à l’école coranique pour apprendre et mieux
connaitre la religion musulmane, religion de leurs parents. Dans ce centre religieux
en effet, ils vont à chaque fois qu’ils ne partent pas à l’école française,
c'est-à-dire pendant leurs temps libre ; en générale les week-ends (samedi
et dimanche), beaucoup plus encore pendant les vacances. Certains jeunes
affirment qu’ils leur arrivent souvent à passer
91% de leurs temps libre et
vacances à l’école coranique que dans les autres centres d’animations et
culturelles. Car il est un devoir pour les comorien entant que musulmans de
connaitre l’Islam rien que ses règles. Cela veut dire que 19% des jeunes
comoriens à Marseille fréquentent régulièrement les centres d’animation et
culturelles du quartier.
Il
faudrait signaler que dans ces 19% des jeunes comoriens qui fréquentent ces
centres tels qu’ils sont cités ci haut, 11,29% arrivent à lire couramment le
livre saint « coran » c’est pourquoi leurs parents sous leurs
surveillance, les libèrent pour comprendre aussi ce qui est dans les centre
culturels du quartier. Nous avons retenu lors de nos entretiens que, les jeunes
comoriens fréquentent tardivement les centres culturels et d’animations du
quartier que les autres, car ils sont d’abord à l’école coranique puis dans les
centres après avoir maîtrisé leur religion. L’intégration résulte aussi de la
filiation familiale. C'est-à-dire qu’un enfant dont les parents sont
conservateurs à moins de chance pour s’intégrer. Le secrétaire de l’association
« MASSIF » m’a confié ce ci, « il est encore difficile de
s’intégrer ici si on est né dans une famille conservatrice. Car ils enferment
leurs enfants dans une seule culture en ignorant celle de ce pays où nous
sommes nés, grandissons et continuons à y vivre ».
D’autres
jeunes surtout ceux qui sont nés sur place à Marseille fréquentent néanmoins, les centres culturels
et d’animation du quartier sans aller d’abord à l’école coranique. Ces derniers
on les remarque par un comportement
différent (les garçons avec le piercing, défrisages de cheveux, des
plaque or, des chaînes au coût ainsi de suite)
que celui de leurs concitoyens qui restent fidèle à la tradition
comorienne et aux règles qu’impose la religion musulmane à tous les croyants.
Par conséquent, ces derniers arrivent certes à mieux s’intégrer dans la cité
phocéenne mais ils perdent les bases de leurs origines, la tradition et la
civilisation comorienne. Il semble souhaitable que les jeunes parviennent à
transcender ce clivage par un comportement qui les intègre dans la société sans
renier leurs origines.
Tableau 02:
Fréquentation de structures socioculturelles
|
Genre |
Nombre total des personnes par genre |
Fréquentation dans les structures socioculturelles |
||
|
nombre |
% |
Nombre |
% |
|
|
Hommes |
25 |
62% |
25 |
-63% |
|
Femmes |
25 |
39% |
25 |
37% |
|
Total |
50 |
100% |
50 |
100% |
A
travers notre échantillon, nous remarquons une apparition d’un pourcentage
important de la fréquentation des structures socioculturelles de la part des
jeunes comoriens vivant à Marseille. Ils sont présents dans les centres
d’animations culturelles de Marseille même s’ils rencontrent certaines
difficultés que nous allons citer ci-après.
Graphique
02 : Age des répondants

Niveau
d’étude :
Par
la suite de nos entretiens, nous avons retenu que dans le domaine de
scolarisation, les filles occupent une place importante que les jeunes garçons.
Elles représentent un pourcentage élevé que le sexe opposé car la majorité
d’entre elles réussissent leurs parcours scolaire. Contrairement aux jeunes
garçons qui connaissent d’échec scolaire mais qui, ces quelques personnes
s’accrochent, sortent des Universités et des Institut avec des hauts diplômes
que les filles.
Tableau
n°03 : Niveau d’études des jeunes
issus de l’immigration comorienne à Marseille
|
Genre des répondants |
Diplômes |
% |
|||
|
Bac+2 |
Bac+3 |
Bac+4 |
Bac+5 |
||
|
Jeunes masculins |
08 |
06 |
06 |
05 |
52% |
|
Jeunes féminins |
10 |
08 |
04 |
03 |
48% |
Après
des analyses plus profondes, nous avons pu constater que les filles, malgré
leurs efforts et engagement véritable qu’elles se donnent pour les études,
connaissent une difficulté liée à leurs traditions et à leurs familles (voir
graphique ci-dessous). Ce sont d’ailleurs ces difficultés qui leur permettent
de ne pouvoir plus aller loin pour un niveau d’étude plus supérieur. Beaucoup
arrivent jusqu’en niveau licence et quelques une jusqu’en Maîtrise.
Comme
nous l’avons dit ci haut ce phénomène est d’abord lié à la tradition car les
filles ont tendance à être mariée un peu plus tôt pour le grand mariage,
souvent avec le cousin ou bien par un homme de son propre village pour le
« prestige de la famille ». Ce phénomène est jusqu’à maintenant jugée
anormale par les jeunes issues de l’immigration comoriennes à Marseille surtout
par ceux qui sont nés ici parce que cela freine leur projet d’aller loin pour
les études.
Une
jeune fille de 25 ans qui devrait préparer son Master I de science économique
nous a livré son cas. « Deux mois
après la rentrée universitaire, c’était en 2007, j’ai appris par mon oncle que
je vais me marier avec mon cousin, son fils, âgé de 36 ans qui est resté au
pays. Je lui ai posé une question relative à mes études que je devrais
continuer. Il m’a répondu que la famille m’a laissé beaucoup de temps pour les
études et qu’il est temps de me marier.
Le pire, c’est que le
cousin qui on m’a imposé de devenir son épouse est pour moi un grand frère car
nous avons grandi ensemble dans la même maison et nous nous sommes connus
entant que frère et sœur. C’est vraiment horrible de devoir se forcer à aimer
comme amoureux ou mari quelqu’un de sa famille. Jusqu’à maintenant, je ne sais
plus de quelle raison ils ont rompu mes études pour un mariage contre mon gré, pendant que j’ai été capable
et dynamique de poursuivre mes études, et ainsi maîtriser mon avenir tout comme
mon frère qui, actuellement est âgé de 34 ans, célibataire, sans fiancé et
prépare son doctorat en histoire. Il faudrait noter que cet acte n’est arrivé à
moi seule mais il y’a parmi mes copines comoriennes qui ne cessent d’être confronter
à des actes pareils.
Bref, je peux dire si vous
me permettez que si nous, les filles n’arrivent pas à aller plus loin dans les
études comme les garçons, parce que nous ne sommes plus encouragées par les
parents ».
|
Pas d’étude |
Inférieur ou égal à BEP |
BAC général |
BAC processionnelle |
BAC +2 |
BAC+3 |
BAC+4 |
|
04 |
08 |
10 |
14 |
06 |
05 |
03 |
Tableaux
n° 04 :
Niveau
d’études professionnelles des jeunes issus de l’immigration comorienne à Marseille:
Cependant,
comme tous les autres jeunes qui échouent dans l’enseignement général en
France, les jeunes comoriens à Marseille entrent dans des écoles d’études
professionnelles. Aussi, après le BEP, CAP, BTS et autres formations
professionnelles, ils obtiennent du travail mais souvent pour un contrat à
durée déterminé (CDD). D’autres jeunes préfèrent obtenir leurs diplômes
professionnels souvent en bâtiment et quittent la cité phocéenne où il y’a une
carence de débauché pour s’installer à
Paris, Lyon ou partout où ils peuvent trouver du travail.
La
politique de la jeunesse en matière d’emploi est devenue l’une des
préoccupations majeures qui occupent les pays développé notamment
En
France, une politique d’accompagnement des jeunes déjà majeures pour
l’insertion professionnelle existe depuis, exemple : la mis en place de
mission locale, la création du RMI, de l’ANPE, des structures qui favorisent et
accompagnent les jeunes à trouver du travail.
Dans
le cadre de notre étude nous nous demandons si les jeunes issues de
l’immigration comorienne arrivent à s’intégrer économiquement sur Marseille ou
pas. C’est pourquoi nous nous sommes également intéressés sur leurs situations
professionnelles ; savoir combien sont-ils salariés, cerné combien sont
travailleurs indépendants, mieux encore savoir combien restent-ils toujours au
chômage. Toujours est-il que, grâce à nos entretiens que nous avons pu
effectuer, il y’a une différence entre l’ancienne et la nouvelle génération. La
première est souvent composée d’ouvriers alors que la seconde s’intègre
relativement bien jusqu’à être propriétaire des structures commerciales
(PMI).Toutefois, s’affiche un taux de chômage de 41% de notre échantillon.
Pourquoi l’intégration des comoriens à Marseille est elle si
difficile ?
En fait, l’intégration des comoriens au sein de la société
marseillaise est rendue difficile par les comoriens eux-mêmes. Les raisons sont
multiples. On se demande des questions, pourquoi et comment se fait il que des
jeunes comoriens par origine mais français de nationalité n’arrivent pas à
s’intégrer et faire apparaître leur présence dans cette ville de Marseille
comme les autres jeunes des différents pays.
D’après certaines analyses, si aujourd’hui les comoriens connaissent
d’énormes difficultés d’intégration c’est parce qu’ils ne s’investissent pas,
suffisamment. Ils sont peu nombreux à créer des structures commerciales, comme
les petits Boucheries, Pâtisseries, Cybers, Taxiphones et autres comme les
autres étrangers comme les algériens,
les tunisiens, les sénégalais, et les martiniquais etc.…
Pour les comoriens ils doivent lutter contre la vie dure qui frappe
leur pays pour le développement communautaire. Ensuite, faire le « grand
mariage « un jour. C’est là où beaucoup des jeunes comoriens recuisent le
système traditionnel. Ils ne sont pas contre l’investissement aux Comores mais
d’après leurs réflexions on doit aussi voir comment on peut investir en France,
car c’est ici où ils vivent.
Tableaux
N°05: sur la situation professionnelle :
|
Genre
des répondants |
Salariés/ % |
Travailleurs indépendants/ % |
Chômeurs/ % |
|
Jeunes
naissent en France |
24,72 |
45 |
41 |
|
Jeunes
nés aux Comores mais vivants en France plus de dix ans |
38 |
36 |
34 |
|
Comoriens de la première génération |
37,28 |
19 |
25 |
Les jeunes quant à eux, préfèrent commencer à ’investir à Marseille
pour ainsi manifester leur attachement à cette société. Suivant la prospérité
des investissements, ils pourront en répercuter une partie des bénéfices aux
Comores pour d’autres investissements. D'après des analyses, on
remarque que le problème de l'intégration des jeunes comoriens dans Marseille
n’émane non seulement de l'illettrisme de leurs parents ?mais plutôt par
une passé effroyable que cette première génération a connu lors d'un séjour à
Madagascar et à Zanzibar où ils ont perdu tous leurs biens. Certains ont du
mal, en effet, a oublié ces événements où des comoriens, après avoir investi et
faire prospérer leurs économies, ont été spolié de leurs biens lors des
conflits communautaires, ayant eu lieu, à zanzibar Majunga. C’est un passé qui
risque mois de se produire en France mais la prégnance est telle que certains
comoriens s’y enferment.
D’abord,
ce taux de chômage non négligeable de la part de jeunes comoriens de Marseille
est également lié au retard qu’ils se donnent pour la prise de décision de
continuer dans une école professionnelle une fois constaté que l’enseignement
général ne marche plus. De ce fait, ils commencent tardivement leurs études
professionnelles, contrairement à d’autres jeunes français mais de souche
algérienne, tunisienne, marocaine entre autre qui anticipent leurs projets et
qui sortent des écoles professionnelles avant les jeunes comoriens pour le
travail. Il faudrait noter que ce taux de chômage très élevé peut avoir comme
origine la faible participation de ces mêmes jeunes dans les différentes
structures socioculturelles du quartier. Des centres qui favorisent
l’intégration de l’enfant dans la société depuis son jeune âge. D’ailleurs, il
est mal vu la personne qui vit dans la cité et qui n’a aucun lien social ou de
sociabilité culturelle
En
fait, le taux de participation des jeunes comoriens dans les centres
socioculturels est de 39% actuellement. Aussi, ce pourcentage pourrait être
amélioré mais s’il est resté comme ça d’après nos résultats ; c’est parce
que ces mêmes jeunes se trouvent en face de deux centres culturels très
différents qu’ils doivent partager leur temps libre. D’abord, à l’école
coranique pour apprendre et mieux connaitre la religion musulmane, religion de
leurs parents. Dans ce centre religieux en effet, ils vont à chaque fois qu’ils
ne partent pas à l’école française, c'est-à-dire pendant leurs temps
libre ; en générale les week-ends (samedi et dimanche), beaucoup plus
encore pendant les vacances. Certains jeunes affirment qu’ils leur arrivent
souvent à passer 91% de leurs temps libre et vacances à l’école
coranique que dans les autres centres d’animations et culturelles. Car il est un
devoir pour les comorien entant que musulmans de connaitre l’Islam ne serait
ce que ses règles fondamentales. Cela
veut dire que 19% des jeunes comoriens à Marseille fréquentent régulièrement
les centres d’animation et culturelles du quartier.
L’idée
de ne plus s’investir en dehors du territoire comorien demeure fortement dans la conscience
collective. On peut dire que ces événements qui marquent tous les comoriens
restent une des raisons qui leur permet
de ne plus avoir ni le courage ni la confiance d'investir en dehors du
territoire comorien même ici en France qui est un pays de paix où les lois sont
rigoureusement respectées avec sa qualification de pays des droits de l’homme.
Quand
on demande aux anciens de faire quelque chose à Marseille, ils répliquent en se
souvenant de ce qui s'est passé au
Kosovo: les kosovars n'ont jamais pensé qu'une histoire aussi horrible entre
eux et leur confrère de
Cependant,
les jeunes surtout ceux qui sont nés en France rejettent ces idées qu’eux même
jugent sans aucun sens. Quant à ces derniers si de tels actes si terribles
arrivent aux comoriens à Madagascar et à Zanzibar c'est parce que ce sont
des étrangers qui vivaient dans un territoire qui ne les appartenaient pas.
Contrairement
à notre situation, car, certes on est des comoriens parce que nos parents
viennent de là bas, mais on est des français par naissance et il n'Ya aucune
différence entre nous et les autres de même statut.
Les
jeunes pensent différemment de la première génération, malgré qu'il manque
un sérieux encadrement pour les orienter. D’ailleurs, beaucoup des
parents restent convaincus qu'il serait meilleur pour leurs enfants de
s'investir dans Marseille. Ils trouvent qu'il est temps aux différentes
associations comoriennes en coopération avec
Ces
associations peuvent en tant qu'institution de bienfaisance et d'accompagnement
pour le développement des Comores, diriger ces jeunes vers des
projets fiables. Ainsi, le « grand mariage » en soi n’explique plus
toutes les difficultés d’intégration. Les événements dramatiques de Majunga et
Zanzibar influent sur les comportements, de certains comoriens et compliquent
leur intégration.
Ce
qui fait mal aujourd’hui, ce sont les personnes de la première génération. Car certains parmi eux rencontrent
d’énormes difficultés d’intégration et
particulièrement à Marseille tout comme aux Comores où ils sont absents
depuis qu’ils ont quitté. C'est pourquoi on trouve des vieux retraités
comoriens qui, au lieu de retourner dans leurs pays préfèrent rester en France
et mourir plutôt que de retourner aux
Comores.
Une
partie de l’ancienne génération vit un psychodrame quant au retour au pays
d’origine. En effet, ils ont raté leur intégration en France pendant leurs vies
actives et de surcroît, ils n’ont pas préparé leur retour aux Comores. Sans
assise, ils ont du mal à décider pour rentrer et préfèrent ainsi rester en
France couler le reste de leurs retraites.
Il
faut savoir que l’idée de s’organiser pour le développement communautaire des
Comores vient de la deuxième génération, celle qui est venue des Comores en âge
adulte consciente de la vie dure qu’elle a laissé là bas.
C’est
encore elle qui a commencé l’histoire des activités comoriennes à Marseille
pour générer beaucoup d’argent pour les Comores de demain. Elle pousse également leurs jeunes frères, sœurs et
enfants à penser à procéder de la même façon. Penser qu’un jour ils
retourneront aux Comores pour s’installer peut-être définitivement.
En
projetant profondément nos recherches sur la communauté comorienne de France
plus particulièrement celle de Marseille où se base mon étude on constate,
qu’il y’a plusieurs sortes de visions, de différentes manières de penser et de
voir les choses des comoriens mais on ne peut que citer trois façons ici. La
première génération a sa façon de voir comment doit se porter le comorien qui
est purement français car ils ont quitté le pays pendant la période de la
colonisation des Comores où les français ont tenté d’imposer leurs modèles de
civilisation sur les comoriens malgré pour les colons car ça n’a pas marché.
Cette
première génération ne trouve plus nécessaire de contribuer ou de s’investir
pour les Comores. Nombreux n’acceptent plus la famille élargie c'est-à-dire
s’occuper de ses neveux, nièces, cousins et cousines voire plus encore quand on
a les moyens.
Il
faut savoir que le « grand mariage » ne leur tient pas la tête (comme
les autres comoriens qui ont eu la chance de vivre au pays et vivre encore ces
prestations coutumière), parce que ce sont certes des comoriens mais qui ont
toujours passés une longue partie de leurs vie à l’étranger exemple à
Madagascar et à Zanzibar avant de venir en France.
Il
suffit de bien regarder pour remarquer que 90% de la première génération a
quitté soit Madagascar soit Zanzibar pour
L’absence
de la première génération aux Comores a pu également écarter un encrage réel envers
le pays d’origine. Elle est ainsi moins engagée quant aux mœurs et traditions
qui structurent la culture comorienne.
D’ailleurs
ils (Ma Sabena) se sont dérobés d’un principe courant aux Comores qui
consistent à construire une maison en dure pour ses sœurs et/ou ses nièces et
même pour soi même. Ils se défendent en effet, qu’un tel investissement est du
moins intéressant considérant que la vraie préoccupation consiste à assumer
leurs charges en France hexagonale où ils vivent. Un navigateur de 79 ans qui
pourrait, si l’on peut dire, représenter cette génération m’a confié son
analyse sur ce point en ces termes « je m’intéresse de ma vie d’ici où je
vie et non des Comores où, éventuellement, je peux aller passer mes vacances d’été
et de façon ponctuelle ».
Des
préoccupations sanitaires ne sont pas moins négligeables à des personnes d’une
telle catégorie d’âge. Elle sait bien qu’elle a besoin d’un suivi médical
permanent pour lequel les Comores sont incapable d’en assurer. Il s’agit, de
toute évidence, d’une génération qui voulait parfaitement s’intégrer dans la
société marseillaise dont la barrière de la langue et les autorités locales
n’ont pas facilité cette aspiration.
Quant
à la deuxième génération on peut distinguer deux sortes de pensées. Celle de
ceux qui sont vénus des Comores et celle des enfants qui sont nés sur place à
Marseille. Les jeunes venant des Comores sont très rattachés à leur pays
d’origine. Beaucoup sont vénus pour poursuivre leurs études supérieures dans
l’esprit de retourner aux Comores dans la perspective de les développer. D’autres sont vénus
toujours de là bas mais pour travailler et entretenir leurs familles qui sont
restées au pays. Ces groupes ont presque la même vision de voir émerger une
génération capable de constituer un front de la diaspora en faveur du
développement des Comores.
Pour
eux, le mot « intégration » ne devrait plus leur concerné, étant
entendu qu’ils sont français de naissance et de fait. Ils pensent, relativement
à juste titre, que du fait qu’ils sont nés en France avec un parcours scolaire
et professionnel comme le leur, ils ne sont plus concernés par cette question.
Ils justifient cette différence par ces jeunes français de souche comorienne
qui se sont présentés aux élections municipale de 2008. Deux sont d’ailleurs
des élus du 1èr et 7ème arrondissement de Marseille. Il s’agit de
Haidar Nassur (adjoint au Maire) et Elyzabette.
La
deuxième génération n’a pas la même appréciation sur le sens qu’on attribue au
mot « intégration ». Ce sont des étrangers en témoigne leurs
situation administrative et ont en tête l’idée d’un retour prochaine. Ils
souhaitent s’intégrer mis pas au sens définitif de rester en France pour
toujours. En ce sens ils s’investissent de façon relative.
La présence des jeunes comoriens à Marseille ne s’arrête pas là
seulement parce qu’il y’a effectivement d’autres qui travaillent en qualité des
contrôleurs de
Une comparaison avec d’autre français de souche algérienne devrait
tenir compte de l’installation très ancienne de la première génération de
celle-ci. En effet, la première génération des Comores date des années 1940
alors que les algériens demeuraient déjà.
C’est normal selon l’histoire de ces deux pays anciens colonies
française. Il faut savoir que l’Algérie était pour
On ne peut pas ignorer toute cette longue période de cohabitation de
ces deux peuples parce qu’à partir de là quelques soient les difficultés qui
peuvent exister entre les
Contrairement aux Comores qui faisaient parties des colonies d’exploitation
de
DISCUSSIONS ET CONCLUSION
DISCUSSIONS ET CONCLUSION
Il est plus difficile à estimer la population comorienne à Marseille
pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’elle est la plus récente des
migrations africaines que
Pour faire une analyse sur les comportements humains de
l’intégration des migrants dans le pays d’accueil, nous avons procédé à des
entretiens, mesurer la part des outils socioculturels accessibles aux jeunes
issues de l’immigration et confronter leurs part d’engagement allant dans ce sens.
Cette étude nous pousse également à porter nos réflexions sur les moyens, voire
les parcours que l’immigré peut suivre
pour mieux s’intégrer en France. Aussi, nous avons mis en exergue les
comportements et mentalités sociales et anthropologiques d’une communauté
d’immigrée issue d’une société féodale basée sur l’appartenance villageoise.
En fait, la société comorienne, plus particulièrement à
A. Discussions
1. L’organisation
socioculturelle française comme facteur d’intégration socio- économique
Marseille, deuxième ville française est la première ville d’accueil
des ressortissants comoriens en France. De part sa situation géographique par
rapport aux activités portuaires et le climat, Marseille demeure la ville de
C'est-à-dire que la dégradation de la vie sociale en générale pousse
les personnes à migrer vers des endroits où elles peuvent espérer trouver des
meilleures conditions de vies. Celle-ci s’est prospérée par le recours d’un
dispositif humanitaire français, des années 1980. Il s’agit de permettre aux
migrants de faire venir leurs épouses et époux et ainsi fonder des familles sur
place. C’est la fameuse « regroupement familial » dont beaucoup de
comoriens venus travaillé ont profité de ce dispositif pour faire venir leurs
femmes et enfants qui étaient restés aux Comores.
Pour faciliter l’intégration sociale et économique des jeunes issues
de l’immigration comorienne dans cette ville cosmopolite, des structures
socioculturelles dans chaque quartier sont mises en place. Aujourd’hui, la
jeunesse comorienne à Marseille s’identifie comme des marseillais à part
entière. On peut constater que cette jeunesse franco-comorienne, seulement 45%
reconnaissent cette appellation contre 29% qui se prennent pour des marseillais
et 26% seulement se considèrent des comoriens à part entier.
Dans le domaine de la scolarisation nous avons pu constater que les
filles représentent un pourcentage important que les garçons même si ces
derniers restent jusqu’à maintenant les plus diplômés. Par rapport aux
diplômes notre échantillon affiche 52%
des jeunes garçons qui sortent des universités et instituts français avec Bac
plus 5 contre 48% des jeunes filles qui sortent de ces mêmes institutions avec
le même diplôme. Les raisons sont expliquées ci haut dans notre développement.
Par conséquent, nous pouvons mentionner ici, dans notre travail que le soutien
pour le maintien de ces centres socioculturelles sur Marseille, peuvent
permettent un accès facile à
l’intégration sociale et économique des jeunes franco-comoriens.
2. Intégration sociale par les faits socio-anthropologique des comoriens
L’immigration
comorienne en France est la plus récente selon l’histoire de l’immigration
étrangère à la métropole en générale. Ensuite, elle est restée moins visible
aux yeux de la communauté française.
Cependant, il a fallu attendre l’assassinat du jeune comorien né Ibrahim Ali
par les colleurs d’affiches du front national au début de l’année 1995.Cet
événement raciste et tragique a propulsé un mouvement de la diaspora comorienne
d’une ampleur jusque là inconnue où plus de 10 000 comoriens venus de
toute les régions de l’hexagone ont manifesté leurs colères à Marseille.
A travers
ces manifestations pacifiques organisées suite à la mort de ce jeune adolescent
franco-comorien, les français ont découvert à Marseille cette communauté très
liée et solidaire, tournée vers le pays d’origine. Ils découvrent pour la
première fois la communauté comorienne, une communauté très organisé
socialement et rendue aussi solidaire pour son tempérament de nature discrète
et une intégration inachevée et donc moins visible.
Les jeunes comoriens à Marseille participent à des actions
culturelles à partir d’une éducation mise en valeur par un transfert souvent
informel dans les écoles coraniques et dans les associations villageoises
créées à Marseille. En effet, selon nos enquêtes nous avons pu constater les
raisons qui expliquent le non fréquentation des jeunes dans les centres; car
lors des vacances d’été ils vont à l’école coranique des quartiers.
Remarquons que sur 58% de ceux qui fréquentent ces
centres, 39% ont un avis favorables contre 19% qui pensent plutôt le contraire
quant à l’interêt et l’influence de ces centres pour une meilleure intégration.
On ne peut pas non plus affirmer que les
jeunes nés en France se desinteressent totalement. Mais leurs participations est
moins importantes et moins fréquentes que le font ceux qui sont venus après
avoir fêté leur dixième anniversaire aux Comores.
Ceci étant dit, on peut constater que ceux qui ont
assimilé les bases de l’identité culturelle du pays d’origine sont plus susceptibles
à s’adapter à l’intégration du pays d’accueil.
B Recommendations
Au niveau du soutien et de l’orientation des jeunes
issus de l’immigration comorienne à Marseille :
1 Tout d’abord, d’après notre étude, ce travail de
soutien et d’orientation de la jeunesse comorienne immigrée dans la cité
phocénne est un travail qui depasse le cadre familial et que seules les
associations comoriennes à Marseille peuvent assurer ce rôle. Ainsi, ces
associations doivent avant tout porter une étude sur le paysage Marseillais
pour qu’elles soient d’abord en mesure de systématiser ces études d’impacts sur
l’environnement conformement à ses exigences (la culture, la socité, les textes
envigeur) pour par la suite être capable d’assurer un suivi-évaluation-contrôle
effectif à cette jeunesse comorienne.
Au niveau de la lutte contre l’échec scolaire et la
délinquance juvenil dans la cité.
2 Les
associations comoriennes de Marseille doivent également favoriser le contrôle
et la réduction de la croissance de l’echec scolaire et de la délinquance
juvenile en intégrant un volet de renforcement du soutien scolaire relative à
l’environnement marseillais dans les projet qu’elles financent au court de
l’année.
Au niveau de l’intégration des jeunes comoriens à
Marseille.
3 Engager
les associations et la FECOM (Fédération des Comoriens de Marseill) dans
l’action de surveillence de près et/ou de loin cette jeunesse en nouant des
relations étroites avec d’autres structures étrangères à Marseille afin de
pouvoir à travers les échanges qui peuvent exister entre les deux structures, profiter
la compétance de ses partenaires à soutenir les jeunes comoriens dans ses
efforts engagés en faveur de l’intégration dans la ville.
4 Au
niveau de la FECOM, (Fédération des Comotiens de Marseille).
Entant que fédération qui gére l’ensemble des
associations comoriennes de la ville de Marseille, elle peut faciliter et
orienter la tâche de ces dernères en clarifiant les missions et rôles
respectifs des associations villageoises et/ou des quartiers en charge de soutenir
les jeunes, et définir un circuit de circulation de linformation entre ces
structures associatives afin d’optimiser leurs interventions et actions en
faveur de la protection des meurs,traditions comorienne sans pour autant
rejeter totalement celles du pays d’accueil. Car la FECOM est la première
intitution comorienne à Marseille en charge de moyen suffisants(matériels,
humains et financier) pour garantir une capacité et une efficacité plus grande
dans le pilotage et la coordination des ations associatives mise en place.
5 Elle (la
FECOM) peut aussi contribuer à la mise en place d’un mécanisme de concentration
et de coordination intra et extra sectoriel par rapport aux arrondissement et
quartier à forte présence comorienne permettant de définir une vision globale,
une démarche d’ensemble, une intégration transversale et une gestion intégrée
des questions de la jeunesse comorienne à Marseille.
5 Au
niveau cadre politique.
Les associations devraient vulgariser leurs
intentions et capacité en matière de la politique de la jeunesse comorienne
auprès des familles (parents de ses jeunes), des acteurs et partenaires, à
travers des cycles de formations, d’éducation relative à l’environnement de la
jeunesse et sous forme de brochures simple pour accélerer leur appropriation et
pour permettre leur application. Aussi, poursuivre la politique actuellement
menée par certains associations, voire l’intensification de l’enseignement
religieux (école coranique) dans les locaux associatifs comme le souhaite les
parents des jeunes. Cette méthode peut permettre aux associations de gagner la
confiance de la première génération. Car pour aboutir aux résultats escomptés
les association doivent travailler en commun accord avec les familles. Parce
que à trvers, les familles, les associations peuvent reccueillir des
information sur l’enfant(les jeunes) par rapport à son évolution pour mieux
cerner les difficultés que ait l’enfant afin de pouvoir elles (les
associations) aussi réagirpour résoudre le problème.
Le sport et la culture, un moyen plus efficasse
pour l’intégration.
6 Les
associations peuvent également faciliter l’intégration de ces mêmes jeunes dans
la cité phocénne en les appuiyant pour leur participation pleine et active aux
différents- activités sociculturels et sportifs dans les quartiers. Car à
travers ces activités ils peuvent bien évidemment rencontrer des jeunes
françaises d’origines et des françaises mais de souche magrhébine, africaine,
américaine, asiatiques et autres pour assurer leur intégration dans cette vile
cosmopolite.Il est à noter que, en assurant la participation des associations
au coût des investissements matériels, financier et moral peuvent travailler
les jeunes parce q’ils comprendont en retour que derière eux il y des
structures qui les contrôlent et qui les soutiennent. Aussi, il serait mieux
pour l’intégration des jeunes comoriens à Marseille de maintenir ce geste voire
l’accroitre. Car, ce coût peut mettre en place une veritable organisation des
jeunes et engendrera un avenir prometteur pour ces derniers.
7 Bien
évidemment, tous ces engagements que les associations comorienne peuvent
réaliser auprès de la communauté comorienne à Marseille en particulier les
jeunes, trouvent leur trauction dans la section de fonctionnement du budget
avec pour conséquence une augmentation du déficit de fonctionnement. Celui ci
demande une bonne organistation au sein des associations comorienne. Tout
d’abord, le manque des professionnels associatifs dans les associations
comoriennes engendre beacoup de difficultés dans l’administration des
associations. Ainsi, il serait souhaitable aux responsables associatifs
comoriens à Marseille de bénéficier des formations auprès de professionnels. Et
puis, faire appels à des spécialistes voire des consultant en politique de jeunesse,
en organisation associatives et autres pour permettre à leurs associations
d’être en mesure de soutenir efficacement ceux qui sont dans le besoin.
Conclusion
Les résultats de notre étude sur l’identité culturelle et
l’intégration socioéconomique des jeunes issues de l’immigration comorienne à
Marseille sont très complexes. La jeunesse comorienne en France plus
particulièrement à Marseille fait face à deux cultures très différentes dont
l’une (la culture comorienne) ne laisse pas une ouverture à l’autre (à la
culture française).On remarque en effet, qu’il y’a un rapport complexe et
dualiste qui existe entre le pays
d’origine (les Comores) et le pays d’accueil.
Par exemple : le « grand mariage » freine les
comoriens en général à mieux s’intégrer dans la société française. Car toutes
leurs épargnes sont exclusivement dilapidées dans cette pratique. Ce
« grand mariage engage beaucoup de dépenses pour sa réalisation. Une masse
financière qui aurait pu être investie dans des projets entrepreneuriales et ainsi
permettre aux comoriens de s’intégrer économiquement. C’est un des points que
le comorien doit repenser et ainsi rivaliser avec les maghrébins, sénégalais et
autres communautés qui se lancent dans des activités commerciales (épicerie, taxiphone,
boucherie…)
Quant à la religion, l’islam constitue une valeur de référence de la
vie communautaire comorienne de Marseille mais n’établit pas en soi, un frein
pour l’intégration sociale et économique. D’ailleurs, l’Islam prohibe tout
accès de quelques natures que ce soit. Un principe que le comorien déroge lors
du « grand mariage » avec des dépenses colossales en tous genres
(alimentaires, vêtements, finances…). Par ailleurs l’islam favorise la vie en
société, l’entre aide et favorise aussi le commerce. Alors que peu des
comoriens à Marseille ont l’idée de se lancer dans ce domaine.
Dans le cadre de cette étude, nous avons pu constater que la
présence des structures socioculturelles dans les quartiers, ne suffisent pas
pour faciliter une meilleure intégration socioéconomique des jeunes issus de l’immigration comorienne à
Marseille.
Bref, pour une meilleure politique d’intégration de ces derniers à
l’image de Marseille, d’autres paramètres peuvent être envisagés notamment par
les associations villageoises dans les quartiers à fortes concentrations
Comorienne. Par exemple nouer des relations avec des associations étrangères qui
existent déjà dans leurs quartiers et/ou dans la ville pour permettre aux
jeunes comoriens de découvrir d’autres civilisations et cultures qui ne sont
forcement pas les leurs afin de s’ouvrir d’avantage au monde et à sa diversité
et à sa compétitivité.
Bibliographie
Jacques Barou, « Europe terre d’immigration,
flux migratoires et intégration », Presses Universitaires de Grenoble éditions,
seconde édition.
Sous la direction de Bernard Falga, Catherine Wihtol De
Wenden, Claus Leggewie, « De l’immigration à l’intégration en France et en
Allemagne », Cerf éditions
Rapport au premier ministre, « Affaiblissement du
lien social, enfermement dans les particularismes et intégration dans la cité,
haut conseil à l’intégration », la Documentation française
éditions, collection des rapports officiels
Hervé Beauchesne, José Esposito, Enfants de migrants, Presses
Universitaires de France éditions
Karima Drieche-Slimani et Fabienne Le Houerou, Les
comoriens à Marseille d’une mémoire à l’autre, collection, monde- N°1336-Mai
2002 ISSN : 0336 5816-ISBN : 2-7467-0148-O-14,95 -7Euros
François Lorcerie (dir) avec Slahddine Bariki, Les
étrangers face au droit, les populations magrébine et comoriens de Marseille,
Rapport de recherche, février 1999
Jocelyne cesarie, Alain Moreau, Alexandra
Schleuer-Lindenmanville, Plus marseillais que moi, tu meurs ! Migration
identité et territoires à Marseille.
Marie Anged d’Adler Le cimetière musulman de Bobigny,
lieu de mémoire d’un siècle d’immigration, collection français d’ailleurs,
peuple d’ici-HS N°147-janvier 2005-ISSN : O336-5816-ISBN : 2-
7467-0597-4-14,95Euros
Présenté par
Géraldine vivier sous la direction de Maria Casio, Les migrants Comores –
France, Logique familial et coutumier à Ngazidja, Thèse de doctorat en
sociologie et démographie sociale, Université Paris X Nanterre janvier 1999,
côte K3 Vivi 1999
Ministère de la justice, Mission de recherche
« droit et justice », programme « les étrangers face au
droit »,
François Lorcerie avec
slahddine Bariki, François Bruchi, Les populations d’origines maghrébine
et comorienne de Marseille, Rapport de recherche , février 1999,
CNRS-IREMAM institut de recherches et d’étude sur le monde arabe et musulman
3-5 avenu pasteur, 13617 Aix – en Provence cedex 1 côte K3 LORC 1999 INED.
Lequin Y. : La
mosaïque française, Larousse éditions.
Milza P. : Thèse sur les Italiens en
France
Noiriel G. : Histoire de
l’immigration in Actes de
Noiriel G. : Le creuset français
Schor R. : L’opinion française et
les étrangers de 1919 à 1939 (Publications de
Schor R. : Histoire de l’immigration
en France (E. Colin - Col U)
Temime E : L’immigration espagnole
dans le Sud-est de 1861 à
Annexes
Grille d’entretien
Commentaire de l’enquêteur :
Lire
attentivement les donnés du questionnaire avant de
l’administrer « Identité culturelle et intégration socio-économique
des jeunes comoriens à Marseille »
Nom de
l’enquêteur : Abdourahim Bacari
I.
Identification du répondant
1.
![]()
Civilité M.
F
2.
Arrondissement
![]()
![]()
![]()
3. Né(e) en
France aux Comores Autre pays
![]()
![]()
Age : 15
à 20 ans 21 à 25
ans 26 à 30 ans 31 à 35 ans
Si Né(e)
aux Comores, à quel âge êtes-vous venu en France ?
![]()
4. Entre 0 et 12 ans
entre 13 et 17 ans
![]()
![]()
Entre
18 et 24 ans 25 ans et
plus
![]()
![]()
5.
Nationalité Française Comorienne Autre
II.
Situation Socioprofessionnelle
6. Quel
est votre niveau d’étude ?
![]()
![]()
Pas d’étude
Inférieur ou Egal à un BEP Bac général
![]()
![]()
BAC
professionnel
BAC +2
BAC+3
BAC + 4 et +
7. Si
vous travaillez, quelle est votre situation professionnelle ? Chômeur
Salarié
Travailleur Indépendant
8. Dans
votre emploi, êtes-vous ?
![]()
![]()
![]()
Ouvrier
Technicien
Cadre
![]()
![]()
9. Quel
est votre type de contrat de travail
? CDD CDI Saisonnier
III.
Rapport du jeune avec son milieu social
10. Vous
vivez ?
![]()
![]()
Chez
vos parents
Chez un
autre membre de votre famille (à Préciser)………………..
![]()
Dans
un foyer de jeunes travailleur /
Dans un foyer d’action
éducative
![]()
Autre
(à préciser ………………………………………………………………………………..
![]()
![]()
![]()
11.
Avez-vous des amis(es) à Marseille ? Ou Non
![]()
![]()
12. Si
oui, quelles sont leurs pays d’origine ? Comores
![]()
France Autre à
préciser …………..
![]()
13. Où
habitent vos amis(es) de Marseille ? Dans votre cité Dans votre quartier
![]()
Ailleurs
(préciser………………………
![]()
![]()
![]()
14.
Avez-vous fréquenté une école coranique ? Oui Non
15. Si
oui où avez –vous fait l’école coranique ?
![]()
![]()
![]()
![]()
En
France Aux
Comores
Dans un autre pays
![]()
![]()
De 6 à 9
ans De 10 à 13 ans De 14 à 16
ans
IV.
Rapport du jeune avec son milieu culturel
![]()
![]()
17.
Dans votre quartier, fréquentez-vous le centre social ? Oui Non
![]()
![]()
18. Si
oui, selon quelle fréquence ? Souvent
Rarement
19. Dans
votre quartier, fréquentez-vous le centre d’animation culturel ?
Oui
Non
![]()
![]()
![]()
20. Si
oui, selon quelle fréquence ? Souvent rarement
![]()
21.
Fréquentez-vous une bibliothèque ? Oui Non
![]()
![]()
22. Si
oui, selon quelle fréquence ? Souvent Rarement
![]()
![]()
![]()
23.
Allez-vous au cinéma et au théâtre ? Oui Non
24. Si
oui, avec qui vous accompagne ?
![]()
![]()
Les
parents La fratrie un
collatéral
Des
amis(es) d’école
![]()
![]()
25.
Participez-vous à des manifestations culturelles de comoriens à
Marseille ? Oui
Non
![]()
![]()
Si oui,
les quelles ? Toirab
Madjilissi Oukoumbi Wadaha Concerts
26.
Comment trouvez-vous les manifestations culturelles et
traditionnelles comme le Twoirab, Madjlisse et les autres
qu’organisent les comoriens à Marseille ? (une seule réponse possible)
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
Nécessaire Important Peu important
27. Citez
deux raisons motivant votre
réponse ?.......................................................................................................
………………………………………………………………………………
V.
Intégration à la citoyenneté
![]()
28.
Avez-vous une carte électorale ?
Oui Non
![]()
![]()
29.
Votez-vous régulièrement lors des élections? Oui Non
![]()
30. Vous
prenez part a une Parti Politique ?
Oui Non
![]()
31. Etes
–vous inscris dans une liste électorale ? Oui Non
32. Avez-vous déjà adhéré dans une association ?
Association
culturelle
Association
de solidarité
Association
d’aide humanitaire
Association
d’animation locale
Association
religieuse
Association
sportive
Association
à caractère professionnelle
ONG
international
Parti
politique
Syndicat
![]()
Autres
33. Investissez-vous pour le fonctionnement de l’un d’entre elle
?
Régulièrement
occasionnellement
![]()
Presque
jamais
Jamais
De quel
sens ?
![]()
![]()
Soutien
Moral
soutien financier soutien physique
.Vous
vous êtes déjà présenté dans une élection ?![]()
![]()
![]()
![]()
Municipale législative sénatoriale
jamais
34. Avez-vous des visions politiques ?
![]()
![]()
Oui
Non
![]()
![]()
![]()
J’adhère je prends
part je représente
35.
Participez –vous sur le développement de
Non
Généralement
chaque membre de la diaspora Comorienne est inscrit à une association, le plus
souvent d’entraide et de solidarité entre les membres du village d’origine. On
dénombrerait près de 300 associations de Comoriens à Marseille. Ces dernières
réalisent leurs projets grâce aux cotisations des adhérents et les recettes de
soirées dansantes « le Toirab »[31] et concert) et « le Madjilis »[32] organisés pratiquement tous les samedis à Marseille.
Ainsi, les Comoriens de l’étranger en général et ceux de Marseille en
particulier deviennent les premiers bailleurs de fonds de la République des
Comores. Nous noterons
[1] [1] Jean Gue bourg, Migrants et Clandestins de
Commissariat
Général au Plan/Comores, Recensement Général de
[1] La chaud Jean-Pierre, La pauvreté aux Comores: Concepts,
mesure et analyse, BIT-PNUD, bureau des Comores, 2000
[2] Jean Gue bourg, Migrants et
Clandestins de
[3] Jean Gue bourg, Migrants et
Clandestins de
[4] La chaud Jean-Pierre, La
pauvreté aux Comores: Concepts, mesure et analyse, BIT-PNUD, bureau des
Comores, 2000
[5] Banque Mondale, Remittances
to Comoros-volume, Trends, Impact and implications Africa Region Working Paper
Series N°.75-October 2004
[6]
CGP/Comores ;
Évaluation nationale du programme d’action de Barbade +10 ; 2004
[8] Il s’agit des personnes âgées, les chefs coutumiers,
les notables les autorités religieuses
[9] Le
Village ou Mdji : Si les géographes distinguent habituellement la vie
des villes de celle des campagnes. Mais aux Comores, la ville ou le village est
l’endroit où l’on vit, tandis que la campagne et la mer sont les lieux de
travail
[10]
Sultan Chouzour : Le pouvoir de l’honneur-Tradition et contestation en
Grande Comore, l’Harmattan Archipel des Comores ; 1994
[11]
Le Bangwé ou Pangahari : C’est le symbole vivant et le signe évident de
l’arrondissement coutumier. C’est un lieu privilégié, indispensable à tout le
déroulement des activités coutumières. C’est également la scène grandeur
nature où se nouent et se dénouent les conflits, où
s’affirment les pouvoirs, où se règlent les grands problèmes locaux, régionaux et même au niveau de toute l’île,
et où ont lieu les danses. C’est en fait le lieu où chaque comorien veut un jour
installer sa part d’autorité au terme de son ascension coutumière (Sultan
Chouzour, 1994).
[12] Marcel MAUSS, Essai sur le don. Formes et
raison de l’échange dans les sociétés archaiques ; 1924
[13] CGP/Comores ;
Évaluation nationale du programme d’action de Barbade +10 ; 2004
[14] Nom attribué aux comoriens
chassés à Madagascar en 1977 après le massacre de Manjunga dont ils étaient
victimes.
[15]
CGP/Comores ; Recensement Général de la population et de l’habitat, 1991
[16]
Deuxième président des Comores indépendantes de 1975 à1978
[17] Karima Drieche-Slimani et Fabienne
Le Houerou, Les comoriens à Marseille d’une mémoire à l’autre, collection,
monde- N°1336-Mai 2002
[18]
Jean Gue bourg, Migrants et Clandestins
de
[19] Commissariat Général au Plan/Comores, Recensement Général de
[20]
[20] Lachaud Jean-Pierre, La pauvreté aux
Comores: Concepts, mesure et analyse, BIT-PNUD, bureau des Comores, 2000
[21] Salim Hatubou (écrivain franco-comorien) :
Article paru dans l’Humanité du 19 juin 1999
[22]
Joueur franco comorien originaire d’Iconi en Grande Comore qui a été une grande
référence de l’intégration des jeunes comoriens dans la citée phocéenne.
[23]
Politique adoptée par Sarkozy qui
consiste à choisir les jeunes les plus dynamiques du monde souhaitant après les
émeutes douloureuses des banlieues de décembre 2002
[24] Le
Toirab : c’est le spectacle le plus populaire aux Comores, le plus attendu
et le plus significatif de tout le grand mariage. Il a lieu le samedi soir, la
veille de l’admission du mari dans la maison nuptiale (Sultan Chouzour, 1994). A Marseille, le Toirab est joué
par des artistes comoriens installés en France et ou venus pour une tournées en
France. Son organisation dans un cadre privé est l’occasion de
sortie pour plusieurs des comoriens de Marseille souvent sur invitation communautaire.
Les associations villageoises organisent le Toirab pour la mobilisation de
fonds pour la réalisation de projets communautaires aux Comores.
[25] Madjilis
: est un mot arabe dont le sens littéral désigne un lieu où siège une
assemblée. Un lieu de réunion en somme. Aujourd’hui, son sens contemporain
désigne un conseil. Dans le cadre comorien, notamment à Ngazidja, le Madjilis a
toujours consisté en une cérémonie, aux aspects à la fois festifs et religieux,
organisé à l’occasion du Grand-mariage. On y chante des invocations sous forme
de poèmes aux sons rythmés de tambourins et de flûtes. L’importation du Madjilis
en France tient principalement, ce nous semble-t-il, à trois raisons : 1-
Pratique culturelle, le Madjilis concourt à la socialisation des jeunes
Comoriens de France aux activités culturelles de leur pays d’origine. 2 -
Depuis la fin des années 90, le Madjilis se développe essentiellement
pour la mobilisation de fonds pour financer des initiatives et les actions de
développement communautaires villageois. 3- Le Madjilis, enfin, est
l’occasion offerte aux notables comoriens de France (ceux qui ont fait leurs
grand-mariage) de se parer de leurs « habits d’honneur » qui, autrement,
moisiraient dans une valise.
[26]
Koffi Anan. Rapport sur la situation des enfants dans le monde, Unicef, 2003
[27]
Tonton signifie en comorien. C’est lui qui donne l’ordre au mariage car c’est
en même temps lui à qui on attend les sacrifices de celui-ci notamment les
charges.
[28]
Cette pratique est bien vivante actuellement aux Comores même si les futurs
sont nés en France, tradition oblige
[29] Pouvoir et Société aux Comores, Damir
Ben Ali in Ya Mkobé, CNDRS (Centre national de documentation et de recherches
scientifiques)
[30]
Circulaire du mois de juin 1997 qui accordait l’intégration de certaines
catégories de personnes dont leurs comportements sont conformes aux objectifs
et aux valeurs de
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