Lettre et trace : le sujet et la clinique dans le social
‘L’épistèmê tire sa cohérence du fait que l'humain est assujetti et appareillé au langage. C’est cet assujettissement singulier (et l’on retrouve ici la racine du concept de sujet, sub-jectus en latin : jeté dessous, sous-mis) que Claude Lévi-Strauss et à sa suite Jacques Lacan, ont nommé :
- le ‘symbolique’, puisqu’il est lié à
la capacité de symbolisation de l’homme.
Il n’y a donc pas ‘La Réalité’, mais
des réalités subjectives en mouvement, vivantes, découpées pour chacun à la
fois a partir de la transmission intrafamiliale et à la fois à partir du champ
de savoir dont il emprunte le chemin pour se faire une place dans le monde…la
réalité est comparable à l’hypnose.
Et dans l’hiérarchisation des savoirs,
ses applications et transmission que font lien de l’inconscient à la culture, nous
trouvons un passage où le sujet, d’abord sujet du langage, prend naissance de
façon permanente, dans une ambiance non linéaire, chaotique. Il y a autant de pertinence chez un jeune qui
décri sa vie quotidienne, que chez un philosophe contemporain. Ils s’inscrivent tous deux dans le cadre de
la même épistémê, mais la fenêtre par laquelle ils regardent et découvrent le
monde est différente. De plus, la
valorisation des discours, comme marchandises chargées d’un capital culturel,
les destingue selon un ordre de valeurs.
Deux champs épistémiques
distincts se présentent :
-
le social, balisé
par l’ethnologie, la sociologie, le droit, l’économie ;
-
le sujet, couvert
par la psychologie clinique et la psychanalyse.
Deux champs, deux réalités différentes : la réalité sociale et la réalité psychique, dans
l’articulation entre ces deux champs travaillent les éducateurs’, a dit Rouzel.
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